le Président-directeur général du groupe Manadjim El Djazaïr (Manal), Mohamed Sakhr Harami, a présenté, mardi à Alger, la stratégie de développement de ce groupe public devant les membres de la Commission des affaires économiques, de l'industrie, du commerce et de la planification à l'Assemblée populaire nationale (APN), indique un communiqué de la chambre basse du Parlement. Dans ce cadre, le PDG du groupe Manal a expliqué que la stratégie du secteur visait la concrétisation d'une série de programmes d'exploration, au nombre de 26 projets devant permettre l'identification des capacités minières, précise le communiqué. Elle tend également à renouveler les réserves minières via une opération d'exploration dans les périmètres des sites exploités actuellement, et ce, en vue de garantir la pérennité des entreprises et préserver les emplois. Selon M. Harami, cette stratégie permettra de valoriser les ressources minières afin d'obtenir des matières premières utilisées dans les industries de transformation pour couvrir les besoins du marché local et exporter l'excédent de production vers les marchés internationaux, ce qui contribuera à la réduction de la facture d'importation et la réalisation de recettes en devises. Cette stratégie comprend également la concrétisation effective de projets structurants de grande envergure, à savoir le projet de phosphate intégré, l'exploitation de la mine de Gara Djebilet et le projet de zinc et de plomb à Oued Amizour et Tala Hamza, outre le parachèvement du plan de développement des entreprises du groupe à travers l'entrée en service de toutes les usines de valorisation une fois réalisées, lesquelles permettront de couvrir les besoins nationaux ayant trait aux industries de transformation. Il s'agit également de valoriser l'exploitation libre de l'or à travers la réalisation de comptoirs pour recevoir l'or brut obtenu par les micro-entreprises. Cette séance a été présidée par le président de la Commission, Kamel Belakhdar, en présence des vice-présidents de l'APN, Al Sid Chikh Ouahid et Battiche Nacer, ajoute le communiqué. Intervenant lors de cette réunion, le président de la Commission a affirmé que les réserves minières algériennes constituaient "une carte maîtresse" sur laquelle jouait l'Etat pour remporter le pari de la diversification de l'économie et s'affranchir de la dépendance aux hydrocarbures. De leur côté, les députés ont soumis plusieurs interrogations axées principalement sur l'impératif de recenser les différentes richesses minières du pays, en plus des capacités de transformation en vue d'éviter d'exporter ces richesses en matière première. Ils ont également soulevé le problème des contrats d'exploitation non-renouvelés et celui des fuites d'eau non-pompée au sein des mines, entravant ainsi l'opération d'exploitation. Par ailleurs, les membres de cette Commission ont demandé une explication concernant la stratégie de l'Etat dans l'organisation des carrières, s'interrogeant sur la formule qui consistait à dépendre des entreprises de sous-traitance au lieu de recourir au recrutement directe qui permet de créer de nouveaux emplois. Les députés ont aussi appelé à l'impératif de recourir à la conclusion d'accords avec des instituts de recherche et des universités en vue de bénéficier des techniques récentes en matière d'utilisation de moyens et de techniques modernes visant l'augmentation du niveau de production, conclut le communiqué.