Etant le fer de lance de la politique de développement industriel et économique et de création de richesses, le secteur de l'énergie et des mines a élaboré une stratégie nationale, en vue d'amorcer une dynamique de développement des ressources énergétiques et minières de l'Algérie. C'est le Groupe Manadjim El Djazair Manal qui est chargé de mettre en oeuvre la feuille de route du secteur, à travers une dizaine de filiales et des partenariats étrangers et nationaux. «L'élément de réussite est lié à la performance de l'élément humain», affirmera Mohamed Sakhr Harami, DG du groupe Manal. À ce propos, il rapportera que «des accords de partenariats dynamiques avec différentes universités, en vue d'adapter les contenus des formations aux besoins et demande du secteur». Des formations à la carte, en vue de performer les résultats et booster la dynamique au sein du secteur, en faisant appel aux laboratoires confirmés afin «d'accélérer les résultats, et permettre l'accréditation des organismes d'analyses». Ainsi, poursuit l'orateur, ces efforts ont permis «le lancement de 26 projets d'exploration et 35 wilayas sont ciblées par des études», en vue d'actualiser la carte des ressources minières dont dispose le pays. Mohamed Sakhr Harami a révélé que le projet structurant de production d'or artisanal est une nouvelle expérience en Algérie, effectivement lancée, et 220 microentreprises ont été agréées. Il a déclaré que les personnes en charge de ces entreprises ont bénéficié de formation, en vue d'améliorer leurs performances. Des usines mobiles limitrophes aux zones d'extraction, devront appuyer ces efforts, en vue de transformer l'or brut et ce, après le lancement d'appels d'offres locaux et internationaux pour ces acquisitions. Il a également confié que le projet de partenariat de Ghar Djebilet porte sur la transformation de plus de 10 millions de tonnes annuellement, et l'interdiction d'exportation des matières premières de cette mine, a déclaré le DG du groupe. L'exploitation de cette réserve minière propulsera l'Algérie au rang d'acteur incontournable, non pas seulement sur le plan régional ou continental, mais sur le plan international. Il annoncera également l'achèvement de l'étude de faisabilité pour ce qui est du projet de Oued Amizour. De son côté, Miloud Mjelled, DG de la prospective au niveau du ministère de l'Energie a annoncé que «le Conseil national de l'énergie sera opérationnel dans les prochains jours», affirmera-t-il. Tout en explicitant les rôles et prérogatves assignées à ce nouvel instrument, il annoncera également «la mise en place, dans les prochains jours, d'une commission nationale présidée par un représentant du ministère de l'Energie, et qui sera chargée de suivre l'exécution des décisions du CSE sur le terrain». Concernant les investissements privés et, notamment les IDE, il sera sans ambiguïté. «Nous n'ouvrons les portes pour l'investissement, à condition que l'expérience requise soit confirmée, et la capacité financière suffisante pour attirer ces investissements et assurer la commercialisation dans les marchés mondiaux». Il annoncera également que les cahiers des charges porteront sur le renforcement du taux d'intégration, l'emploi des cadres er compétences locales, ainsi que l'utilisation des potentialités et capacités locales». Il annoncera, sur un autre chapitre, que «le secteur dispose d'études approfondies au niveau de l'Agence nationale des hydrocarbures, en collaboration avec la compagnie nationale Sonatrach et l' Asga pour les mines, pour ce qui est des ressources minières et énergétiques». Pour ce qui est du secteur des mines, le DG de la prospection a annoncé que l'Asga dispose d'études, notamment pour ce qui est des minerais rares qui entrent dans la fabrication d'intrants utilisés dans le développement de l'industrie des énergies renouvelables, particulièrement pour les plaques photovoltaïques ou encore pour les batteries. Il a fait état d'un grand programme d'exploration des réserves minières 2021/2023, notamment les produits rares entrant directement dans le développement des énergies renouvelables, qui devra arrêter de manière exacte les potentiels existants. «Le secteur mise sur un programme de développement du secteur minier, en vue de mettre en place une industrie de transformation. Actuellement, la transformation est à hauteur de 30 à 35% dans le secteur de l'énergie. La stratégie actuelle du gouvernement, est d'arriver à transformer à hauteur de 50% jusqu'à 90% et pourquoi pas 100%. «Parce que la création de richesses et des postes de travail passe, inéluctablement, par la transformation de la matière première. Ce qui nous permettra de relever la valeur de ces matières et des produits dérivés», dira Miloud Mjelled. Pour ce qui est de la mise en place des grands projets structurants, le représentant du ministère a fait état d'une cadence accélérée des travaux, ce qui aboutira dans des délais réduits au lancement prochain de certains de ces projets», dira Mjelled. À ce propos, il lèvera le voile sur les grands projets lancés ou en cours de lancement, tel que celui de l'extraction de l'or, le projet de phosphate intégré PPI, le projet de zinc d'Amizour, le projet de fer de Ghar Djebilet et le projet d'aliment de bétail par le phosphate.