Suite à la sécheresse qui a affecté la plupart des régions du pays, en raison du retard des pluies sur tout le territoire national, et conformément à la Sunna du Prophète Mohammed (QSSSL) qui la recommande en ces circonstances, le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs avait appelé, mercredi, dans un communiqué, à l'accomplissement samedi à partir de 9h, de Salat El-Istisqâ, à travers toutes les mosquées du pays. Le ministère a incité les citoyens à «la repentance, l'imploration du Pardon et de la Clémence de Dieu, la réparation des injustices, la préservation des liens de parenté et l'aumône au profit des pauvres et des nécessiteux, dans l'espoir qu'Allah, Tout-Puissant, nous gratifie de pluies abondantes et bénéfiques». Salat El-Istisqâ a ainsi été accomplie, samedi matin, à travers toutes les mosquées du pays. Salat El-Istisqâ a été suivie des prêches des Imams qui ont souligné le devoir de remercier Allah pour toutes ses grâces et de l'adorer, appelant les fidèles à implorer son Pardon et sa Clémence pour répandre Ses pluies. Ils ont également appelé les fidèles à invoquer Dieu Tout-Puissant afin qu'il protège la Nation des maladies et des épidémies et qu'il perpétue la bénédiction de la sécurité dans le pays et pour tous les Musulmans. On sait que, pour réduire la dépendance aux facteurs climatiques défavorables, une stratégie de mobilisation des eaux non conventionnelles – dessalement de l'eau de mer et réutilisation des eaux usées épurées – est mise en œuvre en Algérie. Selon l'objectif fixé par le Président Abdelmadjid Tebboune, le dessalement de l'eau de mer doit fournir 60% de l'alimentation en eau potable, le reste serait partagé, 20 % chacun, entre les eaux superficielles (barrages) et les eaux souterraines (nappes phréatiques). Il s'agit de préserver les réserves stratégiques nationales en eau. Selon les données officielles, le taux des eaux dessalées par rapport aux besoins en eau potable est actuellement estimé à environ 18%, et passera en 2024 à 42% avec la mise en service des cinq stations de dessalement de l'eau de mer, en cours de réalisation. D'ici 2030, et avec la mise en service de six autres stations de dessalement dont les travaux de réalisation seront lancés en 2025, le taux d'eau potable issu du dessalement atteindra 60% des besoins nationaux. Pour rappel, le Président Tebboune a donné des instructions à l'effet de mobiliser les services de l'Intérieur, de l'Hydraulique, de l'Agriculture, de l'Industrie et de l'Environnement, à grande échelle, en vue de créer un plan d'urgence visant à mettre en place une nouvelle politique permettant d'économiser l'eau à l'échelle nationale et de préserver la richesse hydrique souterraine.