Nous ne sommes qu'au début de la saison estivale 2023 et c'est déjà l'hécatombe sur les routes. Il ne se passe pas un jour sans que nous apprenions la mort de personnes qui ont perdu leur vie dans un accident de la circulation. Une situation qui ne date pas d'aujourd'hui mais bien avant, voire de longues années. Les campagnes de sensibilisation et les opérations de contrôle et de répression contre la conduite dangereuse ont, certes, contribué à la diminution des accidents de la route mais, cela reste insuffisant. Le durcissement des lois est appelé. Nous y sommes déjà à près d'une centaine de morts sur les routes alors que le mois de juin n'a pas atteint encore son dernier jour. Un début d'été inquiétant et alarmant à la fois. Pas plus loin qu'hier, cinq personnes ont trouvé la mort et une autre a été blessée dans un accident de la route survenu près de la commune de Khettouti Sed El Djir relevant de la wilaya de M'Sila), a annoncé hier un communiqué de la Gendarmerie nationale. D'après la même source, l'accident s'est produit sur un segment de la Route nationale N° 40 reliant les communes de Chellal et d'Aïn El Hadjel, lorsqu'un bus de transport de voyageurs est entré en collision avec un véhicule de tourisme circulant en sens inverse ne laissant aucune chance de vie à 5 personnes qui se trouvaient à bord, elles sont décédées sur place. Ce nouveau carnage sur les routes a été précédé par d'autres. Durant la nuit du 24 au 25 juin courant, les secouristes relevant de la DGPC ont enregistré 130 accidents de la circulation, à travers plusieurs wilayas du territoire national, causant la mort de cinq personnes et 175 autres blessées (différentes blessures), «les victimes ont été prises en charge sur les lieux puis évacués vers les différentes structures hospitalières», a rapporté hier un bilan des interventions de la Protection civile durant les dernières vingt-quatre heures. Il y a quelques jours seulement, les mêmes services avaient annoncé avoir enregistré, durant la nuit allant du 21 au 22 juin dernier, la production de 141 accidents de la circulation, à travers plusieurs wilayas du territoire national, faisant huit morts et 180 blessés (différentes blessures), les victimes avaient été prises en charge sur les lieux puis évacuées vers les différentes structures hospitalières, avait informé la DGPC le grand public lors d'un communiqué représentant le bilan journalier. Le bilan le plus lourd, avait ajouté les mêmes sources, a été enregistré à la wilaya de Tamanrasset avec 6 personnes décédées, suite au renversement d'un camion semi-remorque à environ 40 km de Tamanrasset vers Alger, commune Abalssa, daira de Silet. Aussi, la première semaine du mois de juin en cours a été meurtrière sur les routes, d'ailleurs le bilan présenté par la DGPC concernant la période considérée parle de lui-même, la direction centrale des sapeurs-pompiers avait comptabilisé la mort de 33 personnes et 1.154 autres blessées dans 941 accidents de la circulation survenus au cours de ladite période. Une situation alarmante. Même les milieux urbains n'ont pas été épargnés par le phénomène des accidents de la route, puisque les bilans hebdomadaires établis par la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) annonçant de nombreuses victimes. Pis, vendredi 23 février 2023, un horrible accident de la circulation est survenu en fin d'après-midi sur la route nationale N° 33 menant vers Tikjda au Nord-Est de la wilaya de Bouira, lorsqu'un bus de transport plein de voyageurs en provenance d'Alger qui roulait vers Tikjda est tombé dans un ravin de 150 mètres de profondeur, le bilan est trop lourd, dix personnes sont mortes et 25 autres avaient été blessées, selon un bilan de la Protection civile. La plupart des victimes dénombrées lors de la chute du bus de transport sont des enfants, âgées de 5 ans, tandis que d'autres victimes sont des vieillards âgés de 75 ans. Un véritable carnage qui ne connait pas de limites poursuivant, chaque année, d'emporter des milliers de vies et d'endeuiller autant de familles. Quant aux personnes blessées, dont des enfants encore et toujours, et dans un traumatisme sévère, elles avaient reçu des soins sur place avant d'être évacuées à l'hôpital Mohamed Boudiaf de la ville de Bouira. «Tous les moyens humains et matériels sont déployés pour renforcer les secours et aider les blessés et les unités de la Protection civile sont toujours sur place», avait assuré, pour sa part, le wali de Bouira, Abdelkrim Laâmouri en visitant les victimes à l'hôpital Mohamed-Boudiaf pour s'enquérir de leur état de santé.