Le plan de la relance économique mise en œuvre par l'Algérie depuis 2020 a permis au pays de réaliser une croissance économique d'au moins 3,4% en 2021, de 3,2% en 2022 et de +5,3 % à l'horizon 2023 et pourrait atteindre le statut de pays émergent plus tôt que prévu. Le Gouvernement a relevé le défi des réformes structurelles pour renforcer la mise en œuvre de la réforme financière, entre autres. Les réformes budgétaires structurelles opérées ces trois dernières années ont aidé à renforcer la crédibilité et la gouvernance des finances publiques, encourager la numérisation des systèmes bancaires et financiers mis, en particulier, au service de l'inclusion financière. Des mesures à long terme ont été prises par le Gouvernement pour mieux contrôler l'inflation, promouvoir la croissance et garantir les équilibres macroéconomiques dans un contexte international instable et difficile. Ces efforts ont payé : des agrégats macroéconomiques plus renforcés, une inflation plus ou moins maîtrisée et l'activité économique, notamment, hors hydrocarbures poursuit sa tendance au redressement. Des progrès salués par M. Geiregat Chris, Chef de mission pour l'Algérie, département Moyen-Orient et Asie Centrale, et les cadres du ministère des Finances, lors de sa rencontre, avant-hier, avec le ministre des Finances, Laaziz Faid. Lors de la réunion technique d'ouverture de la mission du Fonds monétaire international (FMI) au titre de l'article IV, conduite par Chris Geiregat, qu'il a présidé, M. Faid a mis en avant les efforts déployés par l'Algérie visant à améliorer davantage la gestion macroéconomique afin d'atteindre l'objectif de la stabilité financière. Concomitamment à la stabilité macroéconomique, le climat des affaires visant l'impulsion de l'investissement dans le pays s'est significativement amélioré, ces dernières années. Toutefois, le Gouvernement surveille de près l'évolution de l'économie nationale, tenant compte, dans ce cas, des fluctuations persistantes et imprévisibles de l'économie mondiale. « En dépit du contexte mondial qui demeure très volatile et très réactif aux tensions économiques, et géopolitiques, le Gouvernement algérien, à travers sa politique économique engagée ces dernières années, a mis en place des mécanismes adéquats visant une diversification de l'économie, notamment les exportations hors hydrocarbures, afin d'engager l'Algérie sur la voie d'un développement économique résilient, inclusif et solidaire », a indiqué M. Faid, selon le communiqué du ministère de tutelle. D'importants chantiers de réformes structurelles ont été finalisés cette année, visant à mettre l'économie sur un sentier de croissance résilient et durable, a indiqué le ministre, évoquant, dans ce sillage, « la mise en œuvre du nouveau code de l'investissement dont les principales mesures visent à développer les secteurs d'activités prioritaires, assurer un développement territorial durable et équilibré, valoriser les ressources naturelles, favoriser le transfert technologique et développer l'innovation et l'économie de la connaissance ». Le ministre a, également, évoqué, les mesures prises par le Gouvernement en vue d'assurer une coordination étroite et efficace entre la politique budgétaire et monétaire visant à renforcer la résilience économique et financière du pays... Finalisation en cours du texte de loi encadrant le partenariat public privé Il a été procédé, dans ce cadre, à la modification du cadre législatif. Le ministre a cité : « la nouvelle loi monétaire et bancaire qui vise à renforcer les mécanismes de suivi et de contrôle, à travers la création de nouveaux comités notamment celui de la stabilité financière, lesquels seront chargés du contrôle macro-prudentiel et de la gestion des crises, la promulgation de la nouvelle loi sur la compatibilité publique et la mise en œuvre de la nouvelle loi organique des lois de finances, basées sur la modernisation des systèmes budgétaires visant l'accroissement de la performance de la gestion publique ». Il a noté que « le texte portant encadrement et développement du partenariat public privé est en cours de finalisation ». Ces réformes profondes ont permis « l'amélioration des agrégats macro-économiques du pays qui s'est engagé dans une démarche de diversification de l'économie, notamment les exportations hors hydrocarbures, en dépit du contexte mondial qui demeure très volatile », a précisé le ministre, affirmant que « dans le cadre d'une vision stratégique, le Gouvernement cible le développement des secteurs porteurs de croissance économique en encadrant le commerce extérieur, en stimulant les exportations hors hydrocarbures et en rationalisant les importations sans nuire à la production nationale ». Le Gouvernement est déterminé à poursuivre la mise en œuvre « du programme de réformes et de modernisation qui touche tous les aspects des finances publiques et ce, à travers la modernisation de l'administration publique, la refonte de ses modes de gestion, l'accélération de la transformation numérique et la modernisation du système statistique national », a déclaré le ministre. M. Faid a défendu la nouvelle vision stratégique de l'Algérie visant à relever les principaux défis de la stabilisation macroéconomique du pays, des changements climatiques et de la diversification économique pour faire sortir le pays de sa dépendance aux hydrocarbures. Le chargé de mission pour l'Algérie du FMI a salué ces efforts et a exprimé la volonté du FMI à accompagner l'Algérie dans ce processus de réformes financières et structurelles ambitieux.