L'usine automobile de la marque italienne Fiat, implantée dans la zone industrielle de la commune de Tafraoui (Oran), a été inaugurée officiellement hier. Elle symbolise l'ambition de l'Etat qui aspire à un nouveau départ de l'industrie automobile algérienne. Une relance pour laquelle le Gouvernement s'est mis en ordre de marche depuis trois ans. Le résultat est là. La construction de l'usine Fiat a été réalisée en un temps record et constitue une réussite qui permet de viser encore haut et loin. Dans une première phase, cette usine produira 60.000 véhicules par an, et vise, dans une seconde phase, à augmenter ses capacités de production à 90.000 véhicules par an. D'ici 2026, l'usine produira trois types de véhicules de marque Fiat, à savoir, la Fiat 500 Hybrid, la Doblo en versions touring (verre) et commerciales, tandis que la production d'un quatrième modèle est prévue en 2029. Les prix de ces véhicules seront abordables et accessibles aux Algériens. Un crédit bancaire est accordé par les banques nationales, allant jusqu'à 80% du coût du véhicule, afin de faciliter l'achat d'une voiture de la marque Fiat. Tout est déjà mis en place. Le secteur de l'automobile national se métamorphose progressivement et vise à rattraper son retard et à favoriser la fabrication locale de véhicules et de leurs composants. Après l'inauguration en grande pompe de l'usine de production de véhicules Fiat à Oran par le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, en présence du vice-ministre italien de l'Entreprise et du ''Made in Italy'', Valentino Valentini, et du directeur général du groupe ''Stellantis'' auquel appartient la marque Fiat, Carlos Tafriz, la prochaine étape est la vente officielle du premier véhicule Fiat, produit en Algérie. Une étape-clé vers une relance effective de l'industrie automobile nationale, après un blocage de plus de trois années. Désormais, ce secteur mène une véritable révolution et emprunte un virage d'ampleur, Cette usine contribuera, déjà à la création de «300 travailleurs, durant l'année en cours, et 300 autres devraient l'être en 2024, dont une grande partie a été formée dans le cadre d'un programme de coopération entre l'entreprise ''Stellantis'' et le secteur de la Formation et de l'Enseignement professionnels». Cet investissement représente, également, une opportunité pour les équipementiers et les fournisseurs locaux qui s'alignent à cette démarche, soutenus par l'Etat. Onze (11) équipementiers s'engagent à répondre aux besoins de l'usine, mais aussi aux exigences des pouvoirs publics qui visent une augmentation progressive du taux d'intégration industrielle locale. «L'usine Fiat, qui fait partie du groupe international ''Stellantis'', a pour objectif de débuter ses activités avec un taux d'intégration de 30 %, et ce, conformément au cahier de charges de la construction automobile. Pour rappel, le Décret exécutif fixant les conditions et les modalités d'exercice de l'activité de construction de véhicules, ainsi que le cahier des charges y afférent ont été publiés officiellement le 17 novembre 2022. L'accord-cadre entre le groupe ''Stellantis'' et le Gouvernement algérien portant sur la réalisation d'une usine Fiat en Algérie a été signé, pour rappel, en octobre 2022, et les travaux de mise en œuvre ont débuté en novembre 2022. Un an plus tard, l'usine Fiat en Algérie produit son premier véhicule. En parallèle, un réseau robuste d'équipementier est mis en place pour accompagner l'activité de cette unité de production. De son côté, le partenaire italien considère cet investissement commun comme une opportunité pour renforcer les liens de coopération entre les deux pays et pour créer un pont entre l'Italie et l'Italie. C'est ce qu'a affirmé, en marge de la cérémonie d'inauguration de l'usine Fiat à Tafraoui, le vice-ministre du Commerce et du ''Made in Italy'', assurant que «le renforcement des échanges économiques entraînera des avantages non seulement économiques mais aussi sociaux pour les deux pays et pour les deux continents». «Cette usine représente un exemple concret de partenariat bilatéral entre l'Italie et l'Algérie, basé sur un modèle d'égalité et de non-exploitation», a-t-il ajouté. Samira Takharboucht Voir sur Internet