Voyons cela d'un peu plus près, après ce rappel : Un peuple palestinien spolié de sa terre depuis 75 ans à qui l'on ne cesse d'infliger les pires humiliations en touchant à sa dignité et à son honneur. Un peuple que l'on trompe sans cesse, sans retenue, sans honte et sans regrets. Un colonisateur raciste, sans morale, sans foi ni loi, qui tue, blesse, emprisonne des milliers de Palestiniens (y compris des femmes et des enfants), arbitrairement, sans que l'occident, son soutien n'y voit rien de déraisonnable, d'injuste ou d'offusquant. Quant à Hadiya Nassar, une vieille palestinienne « plus âgée qu'Israël », elle a été tuée, devant la porte de sa maison, par un tireur d'élite israélien à Gaza, selon M. Aljafarawi sur la plateforme X, rapporté par la chaine Al-Jazeera. Hadiya est devenue une figure populaire après être apparue dans cette vidéo alors qu'elle se remettait des blessures subies lors d'une frappe aérienne israélienne. Ajoutons encore cette vidéo montrant des soldats sionistes se filmant en train de piller et vandaliser les maisons palestiniennes, confirmant la bonne moralité de leur armée. Enfin, ce curieux ordre : n'ayant rien obtenu de significatif par ses bombardements de civils, ni l'élimination du Hamas, ni soulèvement populaire, il semble que les « services » israéliens aient reçu l'ordre d'assassiner (6) des dirigeants du Hamas où qu'ils se trouvent. Si telle est l'extension, il est certain que les Palestiniens répliqueront de façon symétrique en traquant tous les responsables impliqués ; tout en gardant le soutien des Etats, sans entamer leur volonté ! Couper les vivres, poursuivre le génocide peut conduire à un embargo sur l'énergie ! L'arrogance des sionistes et de « l'Occident collectif » est telle qu'il n'envisage même pas une possible réponse foudroyante, parfaitement réalisable : plus d'énergie aux états soutenant Israël ! Moins que cela : une simple décision de diminution significative de la production peut enflammer le marché et paralyser l'économie occidentale déjà éprouvée. L'erreur est de croire que les arabo-musulmans ne peuvent pas s'entendre quand les limites sont dépassées. Les multiples visites entre chefs d'Etat (ou leurs représentants) du bloc «multilatéraliste» durant ces deux derniers mois et la réunion trilatérale à Pékin entre, l'Iran, la Chine et l'Arabie saoudite où le problème des Palestiniens est évoqué comme préoccupant ne sont pas des comédies à ce niveau de décision, surtout en ces temps d'une gravité exceptionnelle. De telles réunions sont bien préparées, réfléchies, pour prévenir, aviser et proposer des solutions...mais aussi pour adopter des tactiques et stratégies. On ne doit pas préjuger des résultats ou réagir avec une façon qui relève plus du sentiment (du pathos) que de la raison. La précipitation fait commettre des fautes qui conduisent à l'échec. Ils sont les mieux à même de juger du pourquoi, quand et comment, puis prendre les décisions qui s'imposent le moment propice ! Il y a des préalables sécuritaires à s'assurer, surtout pour les monarchies en liaison aux Anglo-Saxons depuis plus de 75 ans dont il n'est pas facile de se détacher ! Il est vrai que l'Arabie saoudite demeure l'Etat arabe du golfe clé, influant, qui peut changer le rapport de force, mais il doit s'assurer des alliés fidèles en cas de sérieuses représailles. Autant donc se défaire méthodiquement et intelligemment de ce joug, en ces moments historiques favorables, sans devoir subir significativement leurs pressions. La Russie s'en est ressortie de façon remarquable par la perspicacité. Les Saoudiens semblent vouloir s'affranchir de l'emprise anglo-saxonne en s'engageant dans un processus « d'autonomie stratégique », surtout après une série de chantages liés à l'élimination de l'agent américain Khashoggi, sans entrer en conflit direct malgré les contraintes. L'autre facteur, et non des moindres, est le moment et la manière de réagir des peuples arabes et musulmans qui peut être déterminant. Le ministre iranien des Affaires étrangères a déjà averti des risques : « (...) Si la guerre continue, l'ouverture de nouveaux fronts est inévitable. Les Libanais, les Syriens, les Irakiens et les Yéménites ne peuvent pas rester les bras croisés et observer ce qui se passe, ce n'est certes pas nous qui cherchons à étendre sa portée, mais toutes les possibilités sont possibles si l'agression se poursuit ». Une résistance palestinienne tenace dans sa guerre d'usure À ce stade, la résistance palestinienne, par sa guérilla, tient obstinément bon dans sa guerre d'usure et de harcèlement, qui impacte considérablement le moral de l'armée sioniste avec son « invincibilité » et l'économie israélienne, aidée par le Hezbollah qui « immobilise » une partie de cette armée au nord et par les actions militaires persistantes de groupes divers d'Irak et du Yémen essentiellement. Cela reste relativement gérable tant que les dirigeants israéliens restent encore conscients des conséquences au regard des capacités militaires disponibles et potentielles de leurs adversaires éventuels et de ses avertissements. En ce moment, ils ne font que fournir des munitions et/ou l'argent comme le font publiquement les Etats-Unis pour Tsahal. Les Palestiniens paient par leurs sacrifices, mais pour eux ce n'est pas nouveau ; c'est dans leur doctrine, car ils n'ont plus rien à perdre. Une situation sur le terrain des combats que reconnaît le général de réserve, Yitzhak Brik, qui précise (selon les médias israéliens) : « c'est un miracle que la guerre n'ait pas éclaté en même temps, et que la Force Radwan ne soit pas entrée ce jour-là ; (elle) aurait pu atteindre Haïfa et Tibériade, car il n'y avait personne pour défendre le nord, dans le même temps elle aurait pu cibler toutes les infrastructures, et alors Israël aurait disparu », que « l'armée israélienne est très loin d'atteindre ses objectifs, le Hamas compte encore des dizaines de milliers de combattants.». Rappelons une nouvelle fois le bilan qu'a fait cet ex soldat sioniste (7) que dissimule la propagande : « 3 000 » soldats sionistes liquidés par la résistance, plus de « 11 000 » blessés ainsi que des « centaines » de chars et véhicules blindés détruits ! « Israël n'est pas un Etat juif ». Du concept « antijuif » à « antisémite » C'est le rabbin new-yorkais Yisroel Dovid Weiss (67 ans) membre de l'organisation Neturei Karta qui l'affirme. Ce rabbin, véritablement religieux, fidèle à ses principes, a toute sa vie durant été aux côtés des Palestiniens contre le sionisme, qu'il considéré comme une tromperie qui s'abrite sournoisement derrière la religion juive. Pour Weiss, les sionistes utilisent la question de l'Holocauste à leur profit. Il se déclare, avec ses fidèles (des centaines de milliers selon lui), pour la libération totale de la Palestine « afin que le pays puisse revenir aux Palestiniens et que nous puissions vivre avec eux ». À propos du conflit du 7 octobre dernier le rabbin Weiss dénonce les atrocités commises par Israël ainsi dans cette vidéo du 12 décembre (8) qui a enregistré déjà 143 mille vues (Traduit de l'anglais) : « Le conflit à Gaza n'a rien à voir avec les religions, entre le judaïsme et l'islam. Nous vivons ensemble depuis des centaines et milliers d'années. Vous pouvez voir comment nous vivons ensemble. Ce n'est qu'une représentation d'un mouvement politique appelé sionisme qui utilise le nom de « judaïsme » pour déclarer la guerre au peuple de Palestine, le discréditer en l'accusant d'antisémite et d'antijuif. C'est totalement répugnant et faux. Nous ne pouvons pas garder le silence. Nous sommes juifs parce que nous devons nous dresser et dire que ce n'est pas vrai, que ce n'est pas en notre nom. Nous nous opposons totalement à cela. Nous pleurons et souffrons avec le peuple de Gaza et de Palestine. Israel n'est pas un état religieux, juif. Ils utilisent le nom d'Israel en lui accolant l'étoile de David. C'est une entité criminelle. Cet autre rabbin appelle, quant à lui, à sauver (9) la France, l'Europe et le monde, du sionisme qui profane la terre sainte de Palestine...dénonce la pratique du sionisme basée sur l'injustice l'arrogance et le racisme. Pour plus d'informations sur les ultra-orthodoxes, voir cette vidéo intitulée (10) « Israël : sous la pression des ultra-orthodoxes » qui a enregistré plus de 4 millions de vues (voir en particulier à partir de 16.30) Ce qui nous emmène à l'argument que « l'antisémitisme » est un concept créé de toute pièce par des Juifs sionistes – qui ne sont pas, pour la plupart, des Sémites – par tromperie dans le but, par son insertion dans la législation occidentale, de faire taire les critiques, faire du chantage, menacer, tirer profit ou dominer. L'expression, aujourd'hui, est réservée exclusivement pour les Juifs au sens « d'antijuif ». Rappelons que les « Sémites » se caractérisent par leurs parlés inclus dans les langues « sémites » qui regroupent les Hébreux, les Ethiopiens, Arabes et plusieurs autres peuples d'Afrique, mais aussi les Assyriens, les Babyloniens, les Araméens, les Cananéens et les Phéniciens. Les Juifs convertis d'occident ou d'ailleurs (khazars ?) n'ont donc rien de « sémite ». La population juive dans le monde (11) est estimée à 16 millions environ (dont 7 millions en Israël) et la majorité n'est pas « sémite ». Comparée, aux 400 de millions (au moins) de « Sémites » qui ne sont pas juifs, il y a supercherie. Ils sont drôles ces concepteurs de « l'antisémitisme » ! Rappelons que pour Michel Collon : l'« Exode » (12) du « peuple juif » est un mythe. Pour lui, il n'y a pas de « retour », car les descendants des Juifs à l'époque du Christ, ce sont les Palestiniens d'aujourd'hui. Ceux qui disent « retourner », ce sont des convertis de diverses nations avec des cultures différentes. Amar Djerrad