Avec ses importantes potentialités, des richesses colossales, l'Afrique couvrant 30,353 millions de km2, pour une population, fin 2023, d'environ 1,4 milliard d'habitants, 18% de la population mondiale avec un PIB en 2023 estimé à 2700 milliards de dollars contre 2500 en 2022, environ 2,7% du PIB mondial, l'équivalent de celui de la France qui a une population de 68 millions d'habitants, est en ce début du XXIe siècle l'objet de convoitises de la part des grandes puissances et de certaines nations émergentes. Les différentes rencontres USA/Afrique, Chine/Afrique, Russie/Afrique, Europe/Afrique, Turquie/Afrique, Japon/Afrique, en n'oubliant pas les pays du Golfe à revenus financiers importants, la préoccupation de ces principaux acteurs entrant dans le cadre de la nouvelle configuration géostratégique est le contrôle de certaines matières premières stratégiques de l'Afrique.L'Afrique doit investir dans les nouvelles technologies dont l'intelligence artificielle, le contient connaissant un important déficit dans le numérique Selon un rapport de la Banque mondiale et des Nations Unies, l'économie numérique dans le PIB mondial atteindra 25 % en 2026, plus de 30% horizon 2030 contre moins de 15,% en 2016 devant constituer un impératif pour des dirigeants africains, l'Union internationale des télécommunications estimant qu'un gain de 10 % de son déploiement sur les territoires du continent engendrerait une hausse de 2,5 % du PIB par habitant. Selon une enquête réalisée par Africa24, la réalisation de la vision d'une Afrique numérique nécessite le développement de solutions numériques locales. Le continent ne compte que sept start-up licornes, c'est-à-dire des entreprises technologiques dont la valeur est supérieure à 1 milliard de dollars. Pour son essor, l'Afrique prévoit de développer son économie numérique et d'investir dans la promotion des start-ups locales. L'économie numérique africaine vaudrait 712 milliards de dollars (680 milliards d'euros) d'ici à 2050, soit 8,5 % du PIB continental ; huitièmement ; il s'agit d'accorder une priorité au développement humain, particulièrement la santé, l'éducation, les sciences et technologies et le développement des compétences et lutter contre l'exode des cerveaux où selon la Banque africaine de développement, rapport de 2022, l'Afrique perd environ 2 milliards $ par an du fait de la fuite des cerveaux dans le seul secteur de la santé. Or c'est une fuite indirecte de capitaux étant la plus grande hémorragie, un pays sans son élite étant comme un corps sans âme, le départ des diplômés appauvrissant les pays d'origine : coût de leur formation, perte de compétence et freins au développement ce qui renvoie à la considération au savoir, la diaspora africaine avec son expérience devant être intégrée ; neuvièmement, l'Afrique accuse un important déficit dans les infrastructures, accéléré par une croissance du taux d'urbanisation, 50 % de son territoire, selon les dernières conclusions de la révision et de la mise à jour des données d'Africapolis 2023, où par exemple (rapport ONU) avec d'importantes disparités, 12 pays africains affichant un taux d' électrification entre 80/90%, 23 une moyenne de 50% Avec une moyenne générale pour le contient de 32% Le besoin de financement se situerait selon l'agence Ecofin entre 68 et 108 milliards de dollars sur l'ensemble du continent alors que selon la banque africaine de développement le montant dépasserait les 150 milliards de dollars, ce qji influerait sur el taus de croissance d'au moins 2% dixièmement, tout en assurant une bonne gouvernance politique, économique et d'entreprise, avec un accent sur la gestion financière publique interne, s'impose une négociation avec les principaux bailleurs de fonds pour alléger la dette qui devient insupportable. Selon le FMI la dette publique en Afrique a atteint fin 2022 1800 milliards de dollars en hausse de 183 % depuis 2010. A cela s'ajoute le impacts du réchauffement climatique qui frappent de plein fouet l'Afrique qui pourtant n'est responsable selon les rapports de l'ONU pour moins de 5% des effets de serre et selon l'ONU l'Afrique a besoin d'ici 2030 de près de 200 milliards de dollars pour atteindre ses ODD. En conclusion, comme le note Nicolas Normand dans une contribution du 15 février 2021 dans Magazine/Diplomatie « l'Afrique en 2050 pourra t-elle devenir la nouvelle frontière de l'Europe, son relais de croissance ou, au contraire, la source de ses principales menaces, le rivage d'où déferleront des vagues incessantes d'immigrés fuyant l'insupportable ? ». Ayant depuis des décennies une vision optimiste du devenir de 'l'Afrique grâce à sa jeunesse dynamique et un renouveau de sa gouvernance (voir conférence Pr Abderrahmane Mebtoul conférence Unesco 1992 coopération Europe/Afrique), évitons « l'afro-pessimisme » car selon le FMI l'Afrique avec un taux de croissance supérieurs à 5/7% au cours des trois prochaines décennies, aura le potentiel de contribuer à l'économie mondiale à hauteur de 29 000 milliards de dollars en 2050 dont plus de 4500 milliards de dollars pour l'Afrique subsaharienne, où selon . les prévisions d'Euromonitor, entre 2023 et 2040, le PIB réel de l'Afrique de l'Est devrait augmenter de 193 %, soit un taux nettement plus élevé que celui de l'Afrique centrale (+10 %). D'une manière générale, en prévisions d'importants bouleversements géostratégiques, et socio économiques mondiaux 2024/2030/2040/2050 les nouveaux défis pour l'Afrique concernent la relance économique tenant compte du bouleversement technologique mondial, les ressources hydriques, la pauvreté, les épidémies, et l'environnement. Ils sont d'ordre local, régional et global. Il devient impératif que les gouvernants africains améliorent leur gouvernance et pour les pays développés et émergents qu'à une vision strictement marchande se substitue un co-développement pour une richesse partagée. Le dialogue des civilisations et la tolérance sont des éléments plus que jamais nécessaires à la cohabitation entre les peuples et les Nations Abderrahmane Mebtoul Professeur des Universités Expert international