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Les enjeux des élections (II)
Etats-Unis
Publié dans La Nouvelle République le 31 - 07 - 2024

On connaît le goût des Américains pour les armes à feu et pour leur propension à régler leurs divergences à la manière du « règlement de comptes à O.K. Corral ». C'est ainsi que le samedi 13 juillet, lors de son dernier rassemblement de campagne à Butler en Pennsylvanie, Donald Trump a été la cible d'un tireur. Nous ne reviendrons sur ce sujet qui a déjà fait couler beaucoup d'encre que pour poser quelques questions auxquelles nous n'aurons probablement jamais de réponses.
Il a aussi fondé l'Union juive européenne. Autre donateur : Gennady Bogolyubov, aussi israélo-chypriote-ukrainien, partenaire commercial de Kolomoïsky installé à Londres et qui finance des fouilles dans le quartier musulman à Al-Qods (Jérusalem) et a créé à coups de millions de dollars la Fondation Bogolyubov, « une organisation caritative ancrée dans les valeurs authentiques de la Torah ». Enfin vient l'industriel Konstantin Zhevago, entrepreneur et banquier milliardaire qui a eu des ennuis avec la justice pour avoir détourné 1,25 milliard de dollars. Il est notamment propriétaire de l'Hôtel de Jarnac, un manoir de 39 millions de dollars à Paris. Comme tous les oligarques ukrainiens, ces trois-là traînent des casseroles, car c'est une tradition en Ukraine de détourner de l'argent. Et puisque nous parlons de l'Ukraine, le ministre des Affaires étrangères de Zelensky, Dmytro Kuleba, s'est rendu en Chine où il a déclaré le 24 juillet que l'Ukraine était disposée à reprendre les négociations de paix avec la Russie. On sent bien que le vent tourne et que l'éventuelle élection de Trump fait bouger les pions.
Pas de plan de paix pour la Palestine
Enfin, pour ceux qui se réjouissent de voir entrer à l'hospice le vieillard sénile Biden surnommé « Genocide Joe » pour la guerre qu'il a déclarée au peuple palestinien en armant et soutenant l'armée « la plus morale du monde », c'est-à-dire Tsahal la tueuse d'enfants, qu'ils ne se réjouissent pas trop vite. Si Trump est élu, on sait qu'il a l'intention de clore le chapitre de la guerre en Ukraine, et plusieurs signes nous le confirment. Par exemple, Trump a déclaré avoir parlé à Zelensky le 19 juillet et a promis de mettre fin à la guerre dès son accession à la Maison blanche. Un message subliminal à double sens tendant à prouver son intention de rétablir la paix en Ukraine a été délivré lors du premier discours de Donald Trump qui s'est achevé sur l'air célèbre de l'opéra Turandot de Puccini : « Nessun dorma » (Personne ne dort) dont les dernières paroles sont « Vincerò ! Vincerò ! » (Je vaincrai). Si le sens premier est assez évident : « ne dormons pas, restons vigilants, je vaincrai », le second pourrait être un message adressé au monde en général et à la Fédération de Russie en particulier. En effet, il évoque le film « La somme de toutes les peurs » réalisé par le réalisateur américain Phil Alden Robinson et dont voici un résumé succinct : « Début des années 2000, un groupe néo-nazi complote pour déclencher une guerre nucléaire entre les Etats-Unis et la Russie. Jack Ryan, un agent de la CIA, va devoir trouver un moyen pour stopper le processus » (en redorant le blason de la CIA au passage). Le film se termine avec la signature d'accords de paix entre les présidents russe et américain sur l'air de Puccini, les méchants ayant été éliminés. Il n'y a qu'à Hollywood que la CIA sauve le monde, en général elle est plutôt spécialiste pour mettre la pagaille en déclenchant des conflits partout. Trump veut donc mettre fin à la guerre en Ukraine où les Américains et l'OTAN reçoivent une raclée monumentale dans une défaite stratégique pour l'Occident, comme à Gaza, autre défaite stratégique, mais il ne s'agit pas pour autant d'assécher les bonnes affaires du lobby militaro-industriel. Trump veut accorder un prêt de 500 milliards de dollars à l'Ukraine, ce qui pourrait creuser un peu plus le déficit budgétaire américain. En effet, le prêt-bail impliquerait des dépenses supplémentaires conséquentes de la part des Etats en matière d'aide militaire avec fourniture d'armes, de munitions, d'équipement et de soutien technique. Néanmoins, cela pourrait booster l'économie américaine, car cela entraînerait une production accrue de produits et de services militaires, et l'on sait la puissance du lobby militaro-industriel qui ne pourrait qu'être satisfait de cette opportunité de générer encore plus de profits. Cette clause du programme électoral de Trump vise bien sûr à gagner le soutien du lobby militaire et correspond bien à son désir de concrétiser son slogan MAGA. Alors oui, mettre fin à la guerre en Ukraine, mais à quelles conditions ? Et qu'en pensera la Fédération de Russie ?
Quoi qu'il en soit, la désignation de Vance comme vice-président encourage à penser que l'administration Trump continuera à appliquer une politique commerciale défavorable à la Chine, que Vance considère comme la principale menace pour les Etats-Unis. Quant à la question de savoir si les Etats-Unis soutiendront Taïwan en cas d'attaque de la Chine, Trump a répondu à Bloomberg qui l'interrogeait à ce propos : « je pense que Taïwan devrait nous payer pour sa défense ». Guerre commerciale donc, et vente d'armes, mais rien d'autre. En tout cas, là-bas. Par contre, aucun plan de paix pour la Palestine occupée qui continuera à souffrir le martyre. N'oublions pas que Trump a été, avec son gendre Jared Kushner, l'architecte des accords d'Abraham et qu'il a déplacé l'ambassade des Etats-Unis à Al-Qods (Jérusalem). Il a déjà prononcé un discours qui annonce la couleur : il menace Gaza et le Hamas si les otages israéliens ne sont pas libérés avant son entrée à la Maison blanche, ce qui constitue un appel du pied au lobby sioniste pour se faire élire. Mais que pourrait-il faire de plus que ce qui a déjà été fait avec 40 000 martyrs et plus de 89 000 blessés ?
Netanyahu veut la guerre avec l'Iran et le Liban
Pourtant, l'entité sioniste est en train de perdre, son armée de bouchers n'arrive pas à juguler la résistance palestinienne qui pratique une guérilla meurtrière. L'armée sioniste subit de lourdes pertes à Gaza et est attaquée sur son front nord par le Hezbollah. De plus, les drones d'Ansar Allah atteignent maintenant Jaffa (Tel Aviv). Mais gare ! la bête blessée est capable de tout pour tenter d'assurer sa survie. Frapper l'Iran, comme le suggère Vance, est un autre message adressé au lobby sioniste pour obtenir son appui lors de l'élection présidentielle. On peut en tout cas compter sur le soutien inconditionnel des Etats-Unis à Israël, on l'a vu avec l'accueil réservé au boucher Netanyahu, que ce soit au Congrès, à la Maison blanche par un Biden « ressuscité » ou par les deux candidats à l'élection présidentielle. Pendant ce temps, la Chine a reçu les 14 factions de la résistance palestinienne qui ont signé la déclaration de Pékin visant à promouvoir l'unité palestinienne. Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a déclaré que cette rencontre constituait un moment historique pour la cause de la libération de la Palestine, les participants s'étant mis d'accord pour l'établissement d'un gouvernement intérimaire de réconciliation nationale pour gérer Gaza après la guerre. L'ambassadeur d'Algérie a assisté aux réunions, ce qui est pleinement justifié par le fait que l'Algérie a initié ce processus de réconciliation en octobre 2022 avec la signature de la Déclaration d'Alger par les factions de la résistance palestinienne. Mais si la Chine est favorable à la solution de deux Etats, il n'en va pas de même pour notre pays qui privilégie un seul Etat, l'Etat de Palestine.
Benyamin Netanyahu, de son vrai nom Mileikowsky, car sa famille provient de Pologne, en visite officielle au Etats-Unis, s'est adressé au Congrès le 24 juillet. Il a répété ses habituels mensonges du type « des bébés israéliens ont été brûlés vifs », « nous n'avons pas tué des civils à Rafah », bref, des énormités comme seul peut en proférer ce menteur patenté. Dans son discours, il a prêché pour avoir plus de bombes pour « se défendre » et a appelé à une guerre avec l'Iran, comme d'habitude, martelant qu'il s'agissait d'une guerre « de la civilisation contre la barbarie ». Il a aussi promis que « Jerusalem » ne serait plus jamais divisée, laissant entendre qu'il avait l'intention d'éliminer tous les Palestiniens d'Al-Qods. Il a également proposé de créer une sorte d'OTAN au Moyen Orient qui porterait le nom d'Alliance Abraham. Enfin, selon la chaîne israélienne 14, Netanyahu aurait reçu l'aval des Etats-Unis pour mener une guerre au Liban.
Ce boucher génocidaire, ce massacreur d'enfants, a eu droit à plus de 50 ovations debout de tout le Congrès. Bien sûr, les larbins ont tenu à remercier leurs généreux donateurs de l'AIPAC en ovationnant le boucher de Gaza. Aucun politicien aux Etats-Unis ne peut être élu sans les dollars et le soutien de l'AIPAC.
Dans la rue, l'ambiance était bien différente. Des milliers de personnes étaient rassemblées devant le Capitole pour exiger l'arrestation du sioniste génocidaire et l'arrêt de l'aide américaine à Israël. L'actrice Susan Sarandon a fait un discours dans lequel elle a dressé le bilan de Netanyahu-Mileikowsky depuis le 7 octobre, énumérant le nombre de personnes tuées, blessées, le nombre de maisons, d'hôpitaux, d'écoles, de mosquées, d'églises, qui ont été détruits. La veille, des centaines de Juifs du mouvement anti-Israël Jewish Voice for Peace s'étaient rassemblés dans la rotonde du Cannon Building, qui abrite les bureaux des membres de la Chambre des représentants, pour exiger eux aussi l'arrestation du criminel de guerre.
La somme de toutes les peurs
En tout cas, nous assistons à un grand mouvement de l'Histoire avec la défaite stratégique de l'empire sur les deux fronts, en Ukraine et à Gaza, et dont les conséquences se font sentir dans les deux centres capitalistes que sont les Etats-Unis et l'Europe. Le capitalisme vit une crise structurelle et l'avenir s'avère incertain. L'Europe va très mal, sa soumission suicidaire au bras armé de l'empire, à savoir l'OTAN, l'a entraînée dans les méandres d'une guerre économique et militaire contre la Russie dont elle sortira affaiblie. On en voit les effets au niveau politique avec une défiance des populations européennes dont le dernier vote protestataire s'est exprimé par une progression des partis d'extrême-droite, mais cela n'a pas empêché les mêmes dirigeants d'être reconduits à la tête des institutions européennes, comme von der Leyen à la présidence de la Commission et Roberta Metsola réélue à la présidence du Parlement européen. On constate aussi que certains pays européens comme la Hongrie de Viktor Orban ruent dans les brancards. Orban, dont le pays assure la présidence du Conseil de l'Europe pour six mois, a mené des négociations directes avec la Russie et la Chine, ce qui fait frémir de rage von der Leyen et les larbins européens de l'administration Biden. Le président hongrois a même rencontré Donald Trump en Floride le 11 juillet. Une crise économique se profile également avec la faillite de plusieurs Etats, comme la France et l'Allemagne, les deux poids lourds de l'Europe qui sont devenus ingouvernables. On voit croître les partis d'extrême-droite en réaction à des politiques contraires aux intérêts des peuples, lesquels n'ont pas de vrais partis de gauche suffisamment forts pour les représenter. L'extrême-droite remplit donc sa mission stratégique de sauver l'empire, comme par le passé. Et on peut deviner que les peuples devenant incontrôlables, les régimes seront de plus en plus autoritaires.
Si Kamala Harris est élue, rien ne changera par rapport à la politique de Biden. Elle sera la marionnette de l'Etat profond qui continuera à soutenir l'OTAN en Ukraine et l'entité sioniste. Le mouvement Woke avec les dégénérés LGBTQ aura le vent en poupe et dieu sait ce que l'Etat profond inventera encore pour achever la destruction des sociétés occidentales. Obama qui était assez réservé vis-à-vis d'elle vient de lui offrir son soutien. Tout le camp démocrate s'est donc rangé derrière cette bécasse. Elle a déjà eu droit à sa première publicité électorale, la rapidité avec laquelle celle-ci a été réalisée indique que tout était déjà préparé. Il semble donc que l'Etat profond veuille mettre Harris au pouvoir pour continuer à dominer le monde, au risque de l'embraser. Oui, nous sommes effectivement dans « La somme de toutes les peurs » et il n'y aura pas un Jack Ryan pour nous sauver de l'Apocalypse. Que ce soit en Ukraine ou en Palestine occupée, tout peut s'enflammer en un instant.
Le seul espoir de l'humanité réside en une éventuelle implosion des Etats-Unis avec une guerre civile entre les libéraux adeptes du Wokisme et de toutes ces fadaises comme la doctrine LGBTQ qu'ils ont disséminées dans le monde occidental, prêts à tout pour conserver l'hégémonie américaine sur le monde (n'oublions pas que les Straussiens sont au pouvoir et que ce sont de véritables enragés), et les Red-necks trumpistes conservateurs qui n'ont pas digéré la perfidie et la malfaisance déployées depuis des années contre leur président et qui n'entendent pas céder d'un pouce devant les démocrates.
Comme les libéraux avec les néocons à leur tête sont capables de tout pour empêcher Trump d'accéder à la Maison blanche jusqu'à manipuler les votes, voire recourir à des attentats, émeutes, coups d'Etat, nouveaux conflits, etc., on peut s'attendre à vivre des moments très périlleux. La campagne électorale s'annonce très très chaude et l'on peut déjà entendre le chuintement de la soupape de la cocotte-minute...
Suite et fin….


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