La lâcheté, c'est voir une armée suréquipée de plus de 300 000 soldats incapable de vaincre 40 000 combattants mal armés, finir par s'en prendre à des civils sans défense : femmes, enfants, réfugiés. Quand la bataille devient impossible à gagner sur le terrain militaire, l'armée se tourne vers les cibles les plus vulnérables. Les villes, villages, camps de réfugiés, écoles, hôpitaux – tout devient un champ de bataille illégal, où les conventions internationales et le droit humanitaire sont systématiquement violés. La guerre des braves, c'est une confrontation entre deux armées. La guerre des lâches, c'est l'attaque ciblée et délibérée contre des civils innocents. Depuis près d'un an, Gaza est victime de ce qui ne peut être qualifié autrement que de génocide progressif, sous couvert de lutte contre le Hamas. Le prétexte est toujours le même : les combattants se cachent parmi les civils. Pourtant, les frappes touchent massivement des civils sans défense, des infrastructures vitales, des écoles administrées par l'ONU, et même des abris de fortune. Le «droit de se défendre» invoqué par ces puissances n'est qu'un écran de fumée pour couvrir une campagne de vengeance criminelle, encouragée et soutenue par des alliés occidentaux qui continuent de fournir des armes et des équipements. Cette guerre, comme beaucoup le savent maintenant, va bien au-delà d'une réponse militaire à une attaque du 7 octobre 2023. Elle s'inscrit dans un projet de longue date : l'expansion territoriale visant la création du «Grand Israël biblique», du Tigre au Nil, en éradiquant ou en déplaçant les populations palestiniennes. L'une des dernières preuves en date de cette idéologie expansionniste est la distribution d'armes aux colons de Cisjordanie par les autorités israéliennes, afin de forcer les Palestiniens à abandonner leurs terres. Plus récemment, des voix au sein du leadership israélien, notamment des Rabbins lors d'une conférence de presse, ont même justifié cette violence en affirmant qu'elle était prescrite par la Torah. Cette rhétorique dangereuse révèle les véritables ambitions derrière cette campagne militaire : non seulement l'élimination des combattants du Hamas, mais aussi l'annihilation des habitants de Gaza, perçus comme un obstacle à la réalisation de ce projet. En face, les «Accords d'Abraham» garantissent une passivité complice de certains pays arabes, tandis que la communauté internationale, prise dans ses contradictions, peine à réagir de manière ferme. Nous prions pour une paix juste et pour que les innocents trouvent protection et justice.