Le directeur de la communication d'Algerian Energy Company (AEC), Mouloud Hachlaf, a fait savoir hier lors de son intervention dans l'émission l'invité du jour sur la Chaîne III de la Radio nationale, qu'après trois mois de lancement la réalisation du ''méga-programme'' de construction de cinq stations de dessalement de l'eau de mer est à sa troisième et dernière phase. «Nous sommes dans la dernière phase, celle de la réception et du montage des équipements, en vue de passer à la phase de pré-commissionnement et aux essais», a-t-il ajouté, estimant que ce taux d'avancement réalisé en trois mois seulement est «très impressionnant». M. Hachlaf a affirmé à propos de l'implication des entreprises algériennes dans ce méga-programme, que la capacité de ces sociétés, qu'elles soient publiques ou privées, s'est notablement améliorée en termes de délais de réalisation et de qualité, atteignant des normes comparables à celles des plus grandes entreprises mondiales. «De plus, grâce à cette expérience acquise, les entreprises algériennes ont permis de réduire la facture d'importation de 60 à 62 %», a-t-il souligné. Ce programme de réalisation de cinq stations de dessalement au niveau des wilayas d'El Tarf, Béjaïa, Boumerdès, Tipaza et Oran, avec un coût avoisinant les 2,4 milliards dollars selon le même responsable, portera la production nationale d'eau potable issue du dessalement d'eau de mer de 2,2 millions m3/jour à 3,7 millions m3/jour. De plus, a-t-il dit, ces nouvelles stations avec une capacité de production de 300.000 m3/jour (capacité totale 1,5 million m3/jour) permettront d'alimenter au total 15 millions de citoyens, faisant passer la contribution de l'eau dessalée de 18 % à 42 % des besoins nationaux en eau potable, au terme du programme fin 2024. Le directeur de communication de l'AEC a souligné auparavant que l'Algérie se positionne «de loin» à la première place au niveau africain en matière de capacité de production d'eau dessalée et occupera d'ici fin 2024, après la mise en service des cinq projets en cours, la deuxième position au niveau arabe derrière l'Arabie saoudite. «L'Algérie possède les moyens financiers et énergétiques pour se permettre d'investir autant dans le domaine de dessalement d'eau de mer. Elle possède l'expertise pour la réalisation mais aussi pour le maintien en production des stations durant une période allant jusqu'à 25 ans», a-t-il affirmé.