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« Le discours représente une reconnaissance officielle de la faillite du régime du Makhzen » Pr Slimane Aradj, doyen de la Faculté des sciences politiques et relations internationales :
Le doyen de la Faculté des sciences politiques et relations internationales de l'Université d'Alger, le Pr Slimane Aradj, est revenu, hier dimanche, sur le discours prononcé vendredi par le Roi Mohammed VI à l'ouverture de la session d'automne du Parlement. « Le récent discours du roi marocain Mohammed VI devant le Parlement équivaut à déclarer l'état d'urgence maximale parmi les forces politiques et vives du pays pour faire face à un événement majeur et à un grand danger auquel le royaume est confronté, suite aux décisions de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) sur la question du Sahara occidental, qui a statué que tous les accords commerciaux conclus entre l'Union européenne et le régime du Makhzen sont invalides en ce qui concerne le Sahara occidental, car il n'est pas soumis à la souveraineté marocaine », a-t-il dit. S'exprimant sur les ondes de Radio Algérie internationale, le Pr Aradj a estimé que la formulation du discours du Roi Mohammed VI suggère que les derniers développements appellent à élever le degré d'urgence et à se mobiliser pour défendre la thèse dite du Sahara marocain face aux signes de son éventuel recul devant la force et la solidité de la légalité internationale. « Le discours royal représente une reconnaissance officielle de la faillite du régime du Makhzen et de l'échec des mesures prises par le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita sur le plan interne et régional », a-t-il indiqué. Faisant remarquer que les décisions de la CJUE sur la question du Sahara occidental sont un coup dur pour le Maroc et ses alliés, démystifiant toutes les allégations de certains médias à la solde et certaines parties complices dans des affaires douteuses. Pour le Pr Aradj, le Roi du Maroc Mohammed VI est confronté aux défis de la faillite du système du Makhzen. « Un état d'appréhension et de peur de l'avenir est apparu sur le monarque marocain, ce qui explique que son discours était inhabituellement dépourvu de toute référence aux conditions économiques et sociales dans le pays, et l'euphorie de la victoire qui est apparue il y a plus de deux mois après la lettre du Président français Emmanuel Macron, quand il a essayé de convaincre le peuple marocain qu'il était en train de faire des réalisations sur la question du Sahara occidental grâce à l'illusion d'un soutien international croissant pour la thèse de l'autonomie », a poursuivi le Pr Slimane Aradj. Le monarque marocain, a-t-il ajouté, s'inquiète de l'escalade et de l'explosion des conditions sociales contre le système au pouvoir en raison des répercussions de cet échec diplomatique, qui coïncide avec l'incapacité à assurer la subsistance et à répondre aux besoins fondamentaux des citoyens marocains. D'autant plus, a-t-il observé, que les décisions de la Cour de justice de l'Union européenne priveront le Maroc de revenus supplémentaires pour faire face à la détérioration de la vie sociale et économique. « Le Roi du Maroc n'a pas fourni de réponses aux observateurs et à de larges segments du peuple marocain sur l'avenir de la question du Sahara occidental, parce qu'il n'a tout simplement pas de réponse ou de vision claire de ce qu'il adviendra de cette question après cette décision, malgré ses tentatives désespérées lors de son discours au Parlement de mettre les intérêts politiques au-dessus du droit international et de s'accrocher à la politique du fait accompli ».