Le très attendu rendez-vous des passionnés de lecture est de retour pour dix jours. C'est le Premier ministre Nadir Larbaoui qui a présidé, mercredi dernier, la cérémonie d'ouverture officielle de la 27e édition du Salon international du livre d'Alger (SILA), qui se déroule du 6 au 16 novembre au Palais des expositions des Pins maritimes (Safex) à Alger. Cet événement, placé sous le Haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, marque un moment fort du calendrier culturel national. Accompagné de la ministre de la Culture et des Arts, Mme Soraya Mouloudji, du conseiller du président en charge de l'éducation, de l'enseignement supérieur, de la formation professionnelle et de la culture, Mohamed Seghir Saadaoui, du ministre des Moudjahidine, Laïd Rebigua ainsi que de plusieurs autres membres du gouvernement, M. Larbaoui a également été rejoint par le ministre de la Culture du Qatar, Cheikh Abdelrahman bin Hamad Al Thani, dont le pays est l'invité d'honneur de cette édition, ainsi que de nombreux diplomates étrangers accrédités en Algérie. Le Premier ministre a ensuite entrepris la visite de plusieurs stands, en commençant par celui de l'Armée nationale populaire (ANP), installé dans le pavillon central. Là, il a pris connaissance des diverses publications proposées par le Centre national d'études et de recherches en histoire militaire, l'Ecole supérieure militaire de l'information et de la communication, ainsi que le Centre national des publications militaires, éditeur de la revue « El Djeïch ». Il s'est également rendu au stand du Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA), où le Secrétaire général Si El-Hachemi Assad lui a fait une présentation succincte des différentes publications en langue amazighe proposées dans le cadre de ce rendez-vous livresque. M. Larbaoui a ensuite poursuivi sa visite en se rendant à plusieurs stands d'exposants, notamment celui du ministère de la Culture du Qatar où il a découvert les ouvrages et manuscrits qataris présentés. Il a ensuite fait une halte aux stands des archives nationales, de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), du Conseil de la nation et de l'Office des publications universitaires (OPU). Sa visite l'a conduit à découvrir également les publications des maisons d'édition algériennes et arabes, avant de s'arrêter aux stands du Sultanat d'Oman et de l'Etat de Palestine, où il a eu un échange avec l'ambassadeur palestinien à Alger, M. Fayez Abu Aïta. Dans une déclaration à l'APS, le Premier ministre a souligné que le SILA constitue « un lieu de foisonnement culturel et littéraire, un rendez-vous incontournable qui éclaire les esprits et forge la pensée des générations fières de leur identité nationale ». Il a précisé que « l'Etat a mobilisé les moyens nécessaires pour assurer le succès de cet événement », rappelant l'importance qu'accorde le président Abdelmadjid Tebboune à la culture, aux écrivains et à la créativité en général, soulignant que cela « s'inscrit en droite ligne avec la vision de l'Algérie nouvelle et triomphante visant à construire l'homme et les générations ». Soraya Mouloudji donne le coup d'envoi du programme culturel Le coup d'envoi du programme culturel de ce 27e Sila, a été donné jeudi par la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji. La cérémonie qui s'est déroulée dans la grande salle des conférences du Palais des expositions a réuni un aéropage de personnalités culturelles, dont le président du Conseil supérieur de la jeunesse, Mustapha Hidaoui, des écrivains, des Moudjahidine, ainsi que de l'ambassadeur du Qatar, Abdulaziz Ali Al-Naama, accompagné d'une importante la délégation qatarie. Lors de son allocution d'ouverture, la ministre a insisté sur la volonté d'offrir un programme culturel « diversifié, riche et au diapason de la vie culturelle nationale, arabe et universelle », et ce, « conformément aux orientations avisées du président de la République », a-t-elle déclaré. Affirmant que le livre est et restera un « vecteur de dialogue civilisé entre les peuples et les nations et un moyen de diffusion des valeurs humaines parmi eux », Soraya Mouloudji a rappelé que « ce rôle est d'autant plus important aujourd'hui alors que le monde est le théâtre de conflits et de guerres inhumaines qui entacheront l'humanité pour toujours (..). L'agression brutale à laquelle nos frères en Palestine font face est une preuve indéniable de la barbarie, de la sauvagerie et de la cruauté dont sont victimes les innocents sans défense à Gaza et dans d'autres régions », soutenant que « face à cette immense tragédie, nous ne pouvons que réaffirmer notre solidarité avec nos frères en Palestine ». Au cours de son intervention, la représentante du gouvernement a, par ailleurs, salué « le riche programme culturel du Qatar », soulignant que ce dernier permettrait de découvrir « la richesse et la profondeur de la culture qatarie, et son apport à la culture arabe et humaine en général ». Pour sa part, l'ambassadeur du Qatar, a rappelé que les relations culturelles entre les deux pays remontent à la période de la Révolution algérienne, soulignant que le Qatar a soutenu les Moudjahidine et apporté son aide au Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) dans ses négociations pour l'indépendance du pays. Cette participation au SILA, a-t-il ajouté, témoigne des liens profonds et durables entre les deux nations, notamment dans le domaine culturel. Enfin, cette cérémonie a été l'occasion pour rendre hommage à plusieurs personnalités culturelles, tant algériennes que qataries, mais aussi d'honorer la mémoire de moudjahidine et chouhada, en l'occurrence feu le moudjahid Mohamed Larbi Zebiri, des chouhada Mouloud Feraoun et Abdelkrim El-Aggoun, du moudjahid et historien Amar Belkhodja, de l'écrivain Brahim Tazaghart, du romancier Mohamed Sari et de l'écrivain et journaliste qatari Saleh Ghareeb Al-Obaidli. Il est à noter que dès son ouverture, le salon a attiré un large public. Durant les 10 jours du salon (du 6 au 16 novembre), les amoureux du livre auront l'opportunité de rencontrer de nombreux auteurs, de participer à des conférences et de découvrir de nouvelles œuvres littéraires – plus de 300 000 titres au total – dans un cadre qui célèbre la culture et la lecture comme vecteurs de dialogue et de compréhension entre les peuples.