Les barrages ont, visiblement, encore leur part dans le programme visant à assurer la sécurité hydrique du pays. En juillet dernier, durant son premier mandat, le Président Abdelmadjid Tebboune, lors de sa visite de travail et d'inspection à Tizi Ouzou, avait écouté un exposé sur la réalisation d'un barrage à Sidi Khelifa dans la commune d'Azeffoun et le barrage de Souk N'Tleta à Maâtkas. Au début du même mois, juillet, à Mascara, c'est le ministre de l'Hydraulique, Taha Derbal, qui a inspecté, en compagnie du ministre de l'Agriculture et du Développement Rural, Youcef Cherfa, des projets de désenvasement du barrage de la commune de Bouhanifia et les travaux du transfert des eaux de cette infrastructure vers le barrage de Fergoug (commune de Mohammadia). Il a souligné que cette opération s'inscrit dans le cadre du programme d'urgence décidé par le Président Tebboune, destiné aux régions exposées au déficit hydrique dans le pays. Le ministre avait annoncé qu'une enveloppe financière de l'ordre de 2,52 milliards DA a été débloquée pour la concrétisation de projets d'urgence dans le domaine de l'amélioration de l'alimentation en eau potable de la wilaya. A la même occasion, Taha Derbal a donné des instructions aux responsables de l'Agence nationale des barrages et transferts sur la nécessité d'accélérer le rythme des travaux de concrétisation des projets de désenvasement du barrage de Bouhanifia et le transfert des eaux de ce barrage vers celui de Fergoug, eu égard à leur importance, permettant ainsi de fournir, à court terme, des quantités considérables d'eau pour l'irrigation du périmètre de la plaine de Habra. Les visites des ministres de l'Hydraulique et de l'Agriculture et du Développement Rural ont également porté sur l'inspection du réservoir d'eau d'une capacité de 15.000 m3 dans la commune de Sig. En septembre dernier, le barrage de Djorf-Torba (wilaya de Béchar) longtemps quasiment asséché, avait atteint en 48 heures un volume de remplissage de plus de 247 millions de m3, soit un nouvel apport de 107 millions de m3, grâce aux importantes chutes de pluies qui s'étaient abattues sur la région et les crues des oueds de la région, à l'instar du Guir, dont les eaux retenues dans ce barrage sont à l'origine du remplissage total de son lac de 94 km2. Ce remplissage «record» n'avait pas été enregistré depuis plusieurs années au niveau de ce barrage construit en 1965, d'une capacité de retenue de 365 millions m3 et dont la problématique de son envasement ne lui permet pas d'atteindre sa pleine capacité. Le remplissage du barrage permettra le renforcement de l'offre en eau potable au profit des habitants des communes de Béchar, Abadla et Kenadsa.