Le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, a présidé, lundi à Alger, l'ouverture du Forum international «Cinéma et Mémoire, une fenêtre sur le passé et une vision pour l'avenir», organisé sous le Haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, dans le cadre de la commémoration du 70e anniversaire du déclenchement de la Glorieuse Révolution de libération. La cérémonie d'ouverture de ce Forum international, organisé par le Centre algérien de développement du cinéma (CADC), sous l'égide du ministère de la Culture et des Arts, s'est déroulée en présence du président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, du ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laid Rebiga, du moudjahid et ancien ministre Dahou Ould Kablia, du président de l'Observatoire national de la société civile (ONSC), Noureddine Benbraham, du Directeur général de l'Etablissement public de télévision (EPTV), Mohamed Baghali, ainsi que de moudjahidine, de cadres, d'artistes et de représentants du corps diplomatique accrédité en Algérie. A cette occasion, un hommage a été rendu à des personnalités algériennes célèbres dans le domaine du cinéma révolutionnaire ainsi qu'aux pionniers du film révolutionnaire, notamment les réalisateurs disparus Amar Laskri, Tahar Hannache et Benamar Bakhti, en plus d'un hommage spécial aux réalisateurs Ahmed Rachedi et Rachid Bouchareb, ainsi qu'à la comédienne Nadia Talbi. L'hommage a également inclus plusieurs cinéastes étrangers amis de la Révolution de libération nationale qui ont soutenu avec leurs caméras et par différents moyens et outils créatifs la lutte du peuple algérien, parmi lesquels le cinéaste serbe Stevan Labudovic (ex-Yougoslavie), le réalisateur français René Vautier, le réalisateur italien Gillo Pontecorvo, et le réalisateur cubain Milton Alberto Diaz Canter. Lors de l'ouverture du Forum international «Cinéma et Mémoire» à l'hôtel El Aurassi, le ministre a affirmé que «le président de la République a instruit d'encourager tous les talents et compétences du cinéma en Algérie et ceux issus de la communauté nationale établie à l'étranger, et de financer les œuvres cinématographiques sous forme de crédits bancaires allant jusqu'à 70%». «Le président de la République a aussi instruit de soutenir les spécialistes dans le domaine pour mettre en place des studios de tournage et créer des villes cinématographiques», a-t-il dit, ajoutant que cet engagement doit être concrétisé pour rattraper le retard enregistré par ce secteur afin de retrouver son lustre d'antan. Par ailleurs, le ministre a évoqué la poursuite de la création d'établissements de production cinématographique, le renforcement du cadre légal en matière d'audiovisuel et la restauration des nombreuse œuvres produites afin de préserver le cinéma en tant que mémoire collective de la nation. Par ailleurs, le ministre de la Culture a rappelé l'importance du «cinéma de résistance» dans la construction et la préservation de la mémoire nationale, soulignant qu'il constitue «un capital documentaire au service de la patrie et de la société», évoquant, dans ce contexte, le rôle des pionniers du cinéma révolutionnaire dans le soutien aux causes justes à travers le monde, notamment celles des peuples palestinien et sahraoui. La cérémonie d'ouverture a été marquée par l'organisation d'une exposition spéciale des différents équipements et matériels cinématographiques utilisés pour le tournage faisant partie du patrimoine cinématographique algérien, témoin du parcours et de l'histoire de ce cinéma, outre la projection d'un film documentaire sur l'histoire du cinéma algérien, et de musiques de films historiques algériens, exécutés par l'orchestre symphonique de l'Opéra d'Alger. Organisée du 9 au11 décembre, avec la participation de près d'une trentaine d'experts et de spécialistes du cinéma et de la mémoire, algériens et étrangers, cet évènement culturel et intellectuel traitera plusieurs problématiques, dont le rôle du cinéma comme outil pour la construction et la documentation de la mémoire collective et le renforcement des valeurs de liberté et de résistance». Les participants discuteront, trois jours durant, lors de six séances, de questions liées principalement au rôle du cinéma dans la sensibilisation et la conscientisation à l'émancipation, à l'expérience du cinéma algérien pendant et après la Révolution, et aux problématiques de la valorisation et de la promotion du film résistant et révolutionnaire, et de l'avenir du cinéma à la lumière des mutations actuelles. Les interventions mettront en avant le rôle du cinéma dans le renforcement de la solidarité mondiale et la promotion des droits de l'Homme.