La Libye est en proie à des troubles politiques depuis le renversement de l'ancien dirigeant, Mouammar Kadhafi, en 2011. Le pays est divisé entre deux administrations rivales depuis 2014, avec le Gouvernement d'unité nationale (GNU) reconnu internationalement, basé dans le nord-ouest, et le Gouvernement de stabilité nationale (GNS), situé dans l'est. Stephanie Koury, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général pour la Libye et cheffe par intérim de la Mission d'appui des Nations Unies dans le pays (MANUL), a informé les membres du Conseil de l'initiative un jour après l'avoir présentée à la population. Un nouveau plan de l' ONU pour la Libye vise à sortir de l' impasse politique, à remettre le pays sur la voie de l' élection présidentielle tant attendue et à renouveler la légitimité de ses institutions, a expliqué lundi une haute responsable onusienne au Conseil de sécurité. Le processus facilité par l'ONU implique la création d'un comité consultatif pour examiner les questions en suspens dans les lois électorales et faire des propositions viables pour une feuille de route globale pour la tenue du scrutin. Le comité sera composé d'« experts et de personnalités respectées, qui reflètent l'éventail des forces politiques, des composantes sociales, culturelles et géographiques libyennes », a-t-elle déclaré, s'exprimant par visioconférence. Faciliter le dialogue La MANUL a également l'intention de travailler avec ses partenaires libyens pour organiser un dialogue structuré afin de consolider le consensus autour d'une vision nationale unifiée pour l'avenir du pays. « Assurer la participation pleine, égale et significative de tous les segments de la société – en particulier des jeunes et des femmes – reste la priorité de la MANUL pour favoriser l'inclusion, renforcer l'unité nationale et renforcer la légitimité du processus politique », a dit Mme Koury. « J'espère que ce processus pourra créer un héritage important et soutenir la conclusion du processus d'élaboration de la Constitution à l'avenir ». Des élections nationales en priorité Mme Koury a commencé son discours en félicitant le peuple libyen pour la tenue réussie de la première phase des élections locales le 16 novembre. « La tenue de ces élections rappelle que le peuple libyen aspire à exercer son droit de choisir ceux qui le gouvernent », a-t-elle déclaré. La haute responsable a pris ses fonctions il y a huit mois. Depuis lors, elle a « rencontré des Libyens de tous horizons et ils m'ont fait part à plusieurs reprises de leur sentiment d'urgence et de la nécessité d'organiser des élections nationales ». Elle a déclaré au Conseil de sécurité que les Libyens étaient inquiets pour l'avenir de leur pays. «Le statu quo n'est pas tenable et persiste depuis trop longtemps », a-t-elle dit, notant que « les actions unilatérales menées par les élites politiques ont profondément érodé les institutions libyennes en structures parallèles et concurrentes ». Des élections historiques devaient avoir lieu en décembre 2021, mais elles ont été annulées en raison de plusieurs facteurs, notamment des différends sur l'éligibilité des candidats. Le processus facilité par l'ONU implique la création d'un comité consultatif pour examiner les questions en suspens dans les lois électorales et faire des propositions viables pour une feuille de route globale pour la tenue du scrutin. Le comité sera composé d'« experts et de personnalités respectées, qui reflètent l'éventail des forces politiques, des composantes sociales, culturelles et géographiques libyennes », a-t-elle déclaré, s'exprimant par visioconférence.