Le désormais ex-entraîneur Abdelhak Benchikha pensait avoir opté pour la meilleure stratégie pour quitter le grand club la JS Kabylie. Quitter ce club à pas de loup pourrait ne pas être la meilleure solution pour préserver sa très belle image, celle d'un professionnel du football. Surprendre la direction du club, le partenaire Mobilis, les joueurs et les sorteurs n'est pas aussi la meilleure passe pour inscrire le meilleur but, celle d'une marque qui fait de Benchikha un excellent Monsieur du football. S'il est vrai que la saison footballistique est secouée par le départ, ou le limogeage de 13 entraîneurs, il n'en demeure pas moins que ce climat pèse sur la vie des clubs et déroute de nombreuses formations de leurs objectifs. L'ex-coach de de la JSK aurait pu prendre son temps pour faire part de ses déceptions à son employeur et s'ouvrir à une négociation plutôt que de choisir cette mauvaise passe pour partir. Une décision, un départ, une déception qui fera mal à Benchikha «Franchement, je m'attendais à sa démission vu la pression qu'il a subie depuis le début de la saison, malgré les résultats qui plaident en sa faveur. L'équipe est provisoirement première du classement bien qu'elle soit en construction… Ses dirigeants ont une grande expérience, à l'image de Hakim Medane et Karim Doudane, qui peuvent facilement gérer la situation et faire le travail», déclarait à notre confrère Compétition, l'ancien attaquant du club, Amine Aoudia. Le voilà avec des impressions qui effacent ses titres qui tombent à l'eau. Les professionnels et les techniciens du football regrettent à l'absence d'une diplomatie de sa part, et aussi en ignorant les principes élémentaires de l'art et de la manière de reprendre la porte par laquelle il est arrivé. Des raisons personnelles et professionnelles avaient atteint… La direction a tout fait pour le retenir malgré la décision, annoncée après la victoire de son équipe face à l'ES Guelma en Coupe d'Algérie (2-0). Pour Amine Aoudia : «Il savait depuis le début que cette pression serait énorme dans un club comme la JSK. Il y a autant, voire plus de pression à la JSK qu'en équipe nationale». Cela n'empêche que Benchikha qualifie sa démission irrévocable, insistant sur le fait qu'il ne reviendrait pas sur sa décision. L'entraîneur a expliqué qu'il ne pouvait continuer dans un environnement où son honneur et sa dignité étaient, selon lui, remis en question. Il a souligné que ces raisons personnelles et professionnelles avaient atteint un point de non-retour, toutes ces démarches ont échoué. Un entraîneur étranger ? L'entraîneur a maintenu sa position, affirmant qu'il ne céderait pas, quelles que soient les propositions ou les efforts fournis pour le maintenir en poste. «Sa démission est également motivée par des dysfonctionnements internes au club. Il a critiqué la manière dont certains aspects sont gérés, évoquant notamment une instabilité managériale et des décisions controversées au sein de la direction. Ces problèmes, combinés à un traitement qu'il juge inégal par rapport aux entraîneurs étrangers, semblent avoir alimenté son sentiment de frustration et son choix définitif de quitter le club». «Un avenir à reconstruire pour la JS Kabylie» Son départ semble ne pas laisser la JS Kabylie dans une position fragile. Les joueurs promettent de poursuivre jusqu'à concrétiser tous les objectifs à l'image de sa récente victoire en Coupe d'Algérie. Une opportunité de remise en question et de renouveau pour ce club décidé à ne pas se laisser emporter par des crises qui secouent la JSK. Ses prochaines sorties devront répondre si cette famille a les moyens de resituer ou alors...La JSK est plus grande que tout le monde, plus grande qu'Aoudia, plus grande que Benchikha… Les gens partent, d'autres arrivent. Le prochain entraîneur, ne sera pas un bricoleur, mais un coach qui draine des années d'expériences, prêt à mener à bon port cette formation kabyle. La piste serait, selon des informations rapportées par nos confrères, étrangère. La JSK dénonce Benchikha dans un communiqué Lundi, le président de la JS Kabylie, El Hadi Ould Ali, dénonce la manière peu élégante de Abdelhak Benchikha qui a choisit de partir sans rencontrer les dirigeants, dans un communiqué mis en ligne le soir sur la page Facebook du club... «La direction de la JSK s'est vue notifier la démission de Abdelhak Benchikha par un e-mail laconique, sans aucune explication, et ce, en dépit des exigences contractuelles qui le lient à la JSK. Nous en prenons acte et considérons sa démission comme effective, bien que la forme soit franchement regrettable. La JSK a toujours privilégié des voies de communication officielles et estime que l'annonce de cette démission à la presse, sans consultation préalable, témoigne, pour le moins, d'un manque de considération envers le club, ses dirigeants et, surtout, ses supporters. Par ailleurs, attribuer cette démission à un supposé fait isolé impliquant un supporter ne fait preuve ni de sérieux, ni de profondeur, ni de professionnalisme. Les supporters ont pleinement le droit d'être exigeants envers les dirigeants, les entraîneurs et les joueurs du club. Ils restent également respectueux et exemplaires. Pour preuve, la galerie kabyle a été sacrée meilleur public. Nous apportons tout notre soutien moral à nos supporters en ces moments d'attaques systématiques contre eux et contre leur prestigieux club à l'histoire enracinée. Nous dénonçons aussi les tentatives de les prendre pour boucs émissaires des revers et des manquements des personnes».