Quatre jeunes sans emploi et pères de famille ont entamé depuis trois jours une grève de la faim illimitée devant le siège de la daïra de Babar, wilaya de Khenchela. Ces pères de familles et à travers des vidéos postées sur les réseaux sociaux ont indiqué que leur seule revendication et qu'ils leur soit octroyé du travail dans n'importe quel secteur. « Notre objectif est de travailler pour gagner un salaire afin que nous puissions subvenir aux besoins de nos familles », ont-ils fait savoir. Les quatre personnes ont pris la parole à tour de rôle, exprimant leur situation sociale la qualifiant de désastreuse. « Nous vivons dans des conditions déplorables sans aucune ressource, alors que nous avons des enfants à notre charge », ont-ils expliqué. Ces derniers ont ajouté que cela fait plusieurs années qu'ils souffrent mais la situation reste inchangée. « Le couteau a touché les os et nous ne pouvons plus résister à cette misère », ont-ils fait savoir. Sur la même vidéo, les quatre personnes ont expliqué qu'ils étaient contraint de mener cette action devant le siège de la daïra pour attirer l'attention des responsables sur notre situation. Prenant la parole, l'un des grévistes a indiqué qu'ils ont été reçu par le chef de la daïra en présence de huit (8) agents de police. Ce dernier a ajouté que le premier responsable de la daïra leur a indiqué qu'il ne pourrait rien faire pour eux. « Alors que nous étions dans le bureau du chef de daïra pour lui expliquer notre situation, nous avons cru que nous étions dans un tribunal. La façon par laquelle le chef de la daïra nous a reçu nous a fait beaucoup mal sur le plan moral. Pourtant, nous sommes venus uniquement réclamer le droit au travail afin de subvenir aux besoins de nos familles ». Le second intervenant a déclaré presque la même chose que son prédécesseur, ajoutant que depuis deux jours de grève de la faim, aucun responsable n'est venu les voir. « Je ne bougerai pas d'ici tant qu'une solution à notre situation n'est pas trouvée. Nous réclamons l'intervention du wali et nous sommes prêt à le rencontrer pour lui expliquer nos cas et les souffrances de notre quotidien », a-t-il fait savoir. Les grévistes de la faim pointent du doigt l'agence de l'emploi Au cours de leurs interventions, les quatre grévistes de la faim ont indiqué qu'ils avaient déposé des dossiers il y a plusieurs années au niveau de l'agence de l'emploi, mais en vain. Toujours et selon les déclarations des grévistes de la faim, les responsables de l'agence de l'emploi ne font que leur répéter qu'ils n'ont pas de postes de travail à leur proposer, ni par contrat, ni par intérim ou autres. « Depuis plusieurs années, nous avons déposé des curriculums vitae accompagnés de dossiers complets, mais sans aucune réponse. « Je ne comprends pas comment certains puissent trouver du travail alors que nous sommes toujours en souffrance depuis des années. » Les responsables de l'Anem avec qui nous avons discutés à ce sujet ont indiqué que les demandeurs d'emploi doivent suivre leurs dossiers à travers la plateforme mis en place sur le système numérique. Les tentatives de placement se font systématiquement et par ordre chronologique sans que les fonctionnaires de l'Anem n'interviennent. Les mêmes responsables ont expliqué que les demandeurs d'emploi qui ne suivent pas leurs dossiers ou qui ne renouvellent pas leurs inscriptions ne peuvent pas prétendre à des tentatives de placement consécutivement aux fonctions recherchées. Pour en savoir plus a ce sujet, nous avons essayé de prendre attache avec le chef de la daïra de Babar. Il nous a été informé par le biais de son secrétariat que le chef de la daïra est en réunion à l'extérieur du siège. Nos avons à maintes reprises tenté de joindre le secrétaire général du wali ou le chef du cabinet, mais en vain. Parallèlement aux grévistes de la daïra de Babar, nous avons été destinataires des mêmes revendications émanant de la daïra de Kaïs, distante de 22 km du chef-lieu de wilaya. Ces derniers ont indiqué qu'ils sont à la recherche d'emploi depuis plusieurs années et n'arrivent plus à subvenir aux besoins de leurs familles. Nos interlocuteurs ont indiqué qu'ils sont livrés à eux-mêmes et ne trouvent pas à quel saint se vouer. Selon les mêmes personnes, les autorités de la daïra de Kaïs ne donnent pas d'importance eux citoyens, et ce malgré les directives du président de la République M. Abdelmadjid Tebboune en ce sens. En somme, nous n'avons réussi à joindre le chef de la daïra de Kaïs, et ce malgré nos différentes tentatives. Selon des informations recueillies auprès de certaines administration, la daïra de Kaïs et l'APC restent injoignable en raison de l'absence des standards dans ces deux édifices publics.