La relation entraîneur-direction ne tient qu'à un fil. Une pratique qui n'émeut pas outre mesure les experts. Ce qui atteste de l'instabilité d'un métier soumis à une pression qui ne les quitte pas. La victoire ou la valise. A qui profite une telle situation qui perdure ? Le contrat ne met personne à l'abri, deux défaites, le compte est bon. Le résultat doit suivre la signature du contrat, quand bien même si les joueurs ne produisent absolument rien sur le terrain si ce n'est des comportements qui humilient le club et eux-mêmes, alors richement payés à coup de millions. La faute est à l'entraîneur qui passent du statut de fusible à celui de…que l'on jette après usage. Les exemples sont pourtant nombreux, alors que la stabilité est la meilleure manière d'obtenir des résultats. Des exemples pleuvent et donnent des vertiges. Au total 17 entraîneurs ont déjà été limogés ou quitté leur poste, c'est selon, à ce jour, pas une semaine sans l'annonce du départ d'un technicien. Abdelhak Benchikha a quitté la JS Kabylie et serait déjà sur la route d'un club qu'il garde au secret. Il y a ensuite Abdelkader Amrani qui vient de quitter le CR Belouizdad. Il serait pressenti au MC Oran qui a déjà consommé deux entraîneurs. Il risque d'être le troisième cette saison pour le club oranais, et ce, en moins de quinze journées de championnat. A ce jour seuls l'USM Alger, le CS Constantine et l'ASO Chlef ont résisté à cette valse. «Kheiredine Madoui était à deux doigts de claquer la porte la semaine dernière, avant de revenir à de meilleurs sentiments après un soutien indéfectible de la direction. Il se serait dispute avec un dirigeant et a conditionne son retour par le départ de ce responsable comme il l'a déclaré a une chaine TV «C'est lui ou moi, je ne peux plus travailler avec lui». Aujourd'hui, dix-sept entraîneurs ont déjà sauté», rapporte un quotidien national. Professionnalisme dites-vous ? »On a beau prôner le professionnalisme et le travail à long terme, cela reste dans les faits qu'un discours crû destiné à la consommation populaire », estime un confrère de la presse nationale. Dans la sphère du football national, c'est une véritable instabilité qui donne le vertige. Elle continue à s'emparer depuis le début de saison, pour devenir la gangrène du football par excellence. Il suffit, en effet, d'un ou deux mauvais résultats consécutifs et c'est l'entraîneur qui saute. Tel un fusible ! Six clubs ont déjà changé d'entraîneur. Le Paradou AC et l'Entente de Sétif, l'opération s'est faite avant même le début du championnat. Ils quittent sans préavis Patrice Amir Beaumelle, resté une vingtaine de mois aux commandes techniques du vieux club de la capitale, le MC Alger, a battu un record en la matière avant de quitter le club après des contre-performances. Il y a eu aussi Eric Sékou Chelle du MC Oran qui a préféré prendre en charge la sélection du Nigeria. Chez la JSK, c'est le technicien allemand Josef Zinnbauer qui est le nouveau coach en remplacement de Abdelhak Benchikha qui a jeté l'éponge juste à la fin de la rencontre face à l'ES Guelma comptant pour les 32es de finale de la Coupe d'Algérie. Il avait annoncé, contre toute attente, sa démission de la barre technique une décision «unilatérale». A l'ouest du changement Les dirigeants du MCO n'arrivent pas à trouver le remplaçant du coach Eric Sékou Chelle, libéré après consentement. De l'eau a coulé sous les ponts depuis, mais par peur de se tromper encore de choix, la direction du club ne veut donc pas se précipiter. Les responsables du club d'El-Hamri souhaiteraient recruter un local, peut-être le coach du CRB Amrani Abdelkader. Une opportunité que la direction du club compterait bien saisir, puisque Amrani est désormais libre.