Le Bureau unifié automobile algérien (BUAA), chargé entre autres missions de la digitalisation des prestations d'assurance, dotera bientôt les sociétés d'assurance de plusieurs services numérisés au profit des automobilistes, dont le constat amiable électronique et le fichier national des véhicules assurés, a indiqué son directeur général, Walid Saoud. «Nous avons des propositions de projets qui sont à l'étude au niveau du BUAA pour les soumettre bientôt à l'Union algérienne des sociétés d'assurances et de réassurances (UAR) et à la Commission de supervision des assurances (CSA) en tant qu'organe régulateur. Il s'agit du E-constat, un projet majeur qui concerne la mise en place du constat amiable électronique», précise M. Saoud dans une déclaration à l'APS. Il a ajouté que cette solution, qui remplacera l'actuelle procédure effectuée sur un support papier, «permettra de déclarer un accident via une plate-forme numérique, réduisant ainsi les délais de traitement des sinistres et améliora la fluidité des interactions entre assurés et compagnies d'assurance». Ce nouveau service digital est actuellement en phase de développement avant d'être déployé au niveau des compagnies d'assurances, selon le responsable du BUAA, une compagnie créée en 2014 et dont l'actionnariat se compose de 13 sociétés d'assurance publiques et privées. Dans l'assurance automobile, le constat amiable est un document détaillant les circonstances d'un accident de la circulation et qui doit être signé par deux automobilistes concernés. C'est une pièce essentielle dans la procédure de déclaration d'un accident auprès des assureurs pour décider des indemnisations. Chaque année en Algérie, plus d'un million de déclarations sinistres automobiles sont effectuées physiquement par les assurés auprès de leurs compagnies d'assurances. Entre janvier et septembre 2024, elles étaient au nombre de 847.000 déclarations, indique-t-on. Selon les données du Conseil national des assurances (CNA), le nombre de contrats d'assurance automobile en Algérie s'était élevé en 2023 à 7,5 millions de contrats. Il est prévu aussi dans le plan d'action de cette société, la mise au point «de nouvelles versions améliorées des plate-formes numériques existantes, notamment celle de E-recours et qui devront intégrer des fonctionnalités avancées pour renforcer leur efficacité, leur sécurité et leur convivialité, tout en répondant aux besoins croissants des utilisateurs, détaille le même responsable.