Pendant que Noureddine Benbraham réunit, jeudi dernier, quelque 800 délégués représentant 48 wilayas au palais des Nations, à Club-des-Pins, dans le cadre de la tenue du congrès national extraordinaire des Scouts musulmans algériens (SMA), Youcef Srir, chef de file de l'opposition au sein du même mouvement, a organisé, mardi dernier, un autre congrès à Birkhadem, au cours duquel, il a postulé, avec Khelifa Kerlouf, pour prendre les destinées des SMA. En fin de compte, ce congrès parallèle est revenu à M. Srir. Par ailleurs, au cours d'une conférence de presse tenue en marge des travaux du congrès national extraordinaire des SMA, M. Benbraham, premier responsable de cette organisation, n'a pas mâché ses mots vis-à-vis des derniers événements qu'a connus son mouvement, ainsi que leurs auteurs qui, selon ses propos, ont voulu «semer la discorde au sein de SMA, et ce, dans le but de le politiser et lui imposant une certaine idéologie. Quand ils n'ont pas obtenu gain de cause, ces dissidents ont manifesté leur opposition au commandement général des SMA». Sur sa lancée, M. Benbraham a, d'autre part, assuré qu'une «solution définitive à ce différend sera trouvée au cours de ce congrès extraordinaire, en prenant de nouvelles mesures et en faisant prévaloir l'indépendance du mouvement, vis-à-vis, de tout courant politique. Ce congrès, selon le même orateur, est une occasion pour mettre fin à l'anarchie et aux différends entre les scouts. S'agissant du sort des cadres des SMA, responsables de cette situation, il a affirmé que des actions judiciaires seront engagées dès la finalisation du dossier qui est achevé à 50%. A ce sujet, le commandant général des SMA a précisé que son organisation recourra à tous les moyens juridiques pour se défendre. Quant à leur exclusion de l'organisation, «elle est due à de graves manquements au règlement intérieur du mouvement». Quant aux sorts des jeunes scouts qui les ont suivis, M. Benbraham, a précisé que son mouvement maintient les «portes de la repentance toujours ouvertes». Par la même occasion, le premier responsable des scouts n'a pas cessé de marteler la légitimité et la légalité de ce congrès qui, selon lui, est approuvé par toutes les institutions de l'Etat, notamment la présidence de la République, la chefferie du gouvernement et le ministère de l'Intérieur. Abordant les principales closes approuvées au cours du congrès auquel ont participé 831 délégués représentant 48 wilayas, dont 634 élus et 71 cadres, M. Benbraham a annoncé qu'il va dissoudre toutes les structures locales et revoir les statuts afin d'élargir le conseil d'administration qui est passé de 25 à 33 membres et d'étendre la constitution du conseil national à plusieurs catégories, notamment aux cadres des SMA. Par ailleurs, dans son allocution d'ouverture des travaux dudit congrès, M. Benbraham a affirmé que la relation entre son mouvement et les partis politiques est «comme la terre et le soleil. Il n'est affilié à aucune partie politique». A ce sujet, il a rappelé les principaux objectifs des SMA, notamment celui d'activer dans le cadre du multipartisme et de la démocratie avec tous les partis et les organisations de masse dans l'intérêt de la société. Dans le même ordre d'idées, le premier responsable de cette institution a rappelé la véritable mission des scouts, et ce, tout en réitéré l'attachement du mouvement, notamment, la poursuite des actions d'entraide et au sacrifice, conformément aux principes établis par le fondateur du mouvement Mohamed Bouras. Profitant de l'occasion, il a mis en exergue la nécessité d'orienter les actions d'aide aux jeunes par le renforcement de la formation et la lutte contre les fléaux sociaux, en les sensibilisant sur le caractère dangereux de l'émigration clandestine, en leur offrant les opportunités d'insertion dans la société et en leur inculquant les valeurs de l'amour de la patrie et la défense des constantes de la nation. Il faut noter qu'au terme de ce congrès, les participants ont approuvé une motion de soutien et de confiance à Noureddine Benbraham. Cette motion condamne également les tentatives visant à déstabiliser l'organisation et à jeter le discrédit sur l'intégrité du commandement et l'efficacité de ses programmes.