La petite et moyenne entreprise, activant dans le domaine de l'artisanat, connaît un nouvel essor, la qualifiant, ainsi, pour l'exportation. Selon le directeur général de l'artisanat, Ahmed Ben Abd El-Haddi, les ventes des produits de l'artisanat devraient générer 170 millions de dollars, et les entreprises du domaine sont sensées créer pas moins de 510 000 emplois à l'horizon 2010. Intervenant lors d'une rencontre avec la presse consacrée à la journée nationale de l'artisanat, devant se tenir dimanche prochain à Biskra, M. Ben Abd El-Haddi a estimé, à cette occasion, que le secteur de l'artisanat devra créer pour la fin de l'année en cours 306 000 nouveaux emplois, ce qui semble être une performance pour un secteur qui a su tirer profit de l'aide de l'Etat pour se redéployer en enregistrant la réalisation de 56% des objectifs qui lui ont été assignés dans le cadre du programme de développement national dans son ensemble. L'autre facteur de réussite, réside dans le fait que les entreprises du secteur ont pu traverser avec peu de casse le processus des réformes structurelles qui leurs ont été assignées, a expliqué le directeur de l'artisanat Ben Abd El-Haddi qui a cité, enre autres, la réalisation de 90 projets d'infrastructures dont des maisons de l'artisanat au niveau local, des musées et autres structures favorisant l'activité artisanale. Ces structures ont été accueillies favorablement par les jeunes, dont beaucoup ont réalisé des travaux qui ont trouvé place sur le marché national. Sur un autre chapitre, une étude a été lancée pour évaluer les possibilités de placement des produits algériens sur les marchés mondiaux. L'étude qui a été achevée en juin 2007 devra servir de charte de conduite pour la réalisation des objectifs d'exportation des produits du secteur. Il reste toutefois beaucoup d'effort à fournir en matière de rentabilité des entreprises qui trouvent souvent des difficultés de trésorerie et de formation de la main d'œuvre qualifiée. Le secteur de l'artisanat exige des artisans qualifiés et une main d'œuvre intermédiaire à savoir des apprentis afin de régénérer les effectifs. C'est aussi un facteur déterminant dans la transmission d'un savoir-faire qui reste peu connu des jeunes. Considéré comme un facteur majeur dans le développement d'une économie, le secteur de l'artisanat en Algérie reste, aux yeux des spécialises, peu développé. Dans ce sillage, le même responsable a également estimé que l'Algérie est pratiquement absente sur le marché extérieur. Dans les années 80, l'Algérie exportait le tapis vers le marché allemand. Dans les années 90, le secteur a connu plusieurs problématiques, dont la disparition des organismes d'appui de l'artisanat. Dans la même ordre d'idée, le même responsable a fait savoir que la main d'œuvre du secteur de l'artisanat ne représente que 3,2% dans le marché d'emploi en Algérie, alors qu'elle dépassait les 10% dans les années 70. Il a également ajouté que les rentes de ce secteur atteignent annuellement les 67 milliards de dinars. Le même conférencier a, par ailleurs, informé que durant la journée nationale de l'artisanat, 196 produits ont été pré-selectionnés pour l'obtention du Prix de l'artisanat et des métiers. Le premier prix sera récompensé par une somme de 450 000 DA, le deuxième par un montant de 350 000 DA et le troisième prix par celui de 250 000 DA.