Le volume global des recettes à l'exportation des produits de l'artisanat à l'horizon 2010 serait de 162 millions de dollars. Pour atteindre cet objectif, le ministère de la Petite et Moyenne entreprise a élaboré un plan d'action de développement durable de l'artisanat dont le coût global avoisine les 4,2 milliards de dinars couvrant toute la durée allant jusqu'à 2010. Ce plan d'action propose une démarche intégrée et coordonnée pour un développement de l'artisanat dans notre pays, et ce, jusqu'à l'horizon 2010. «En outre, ce plan tire sa substance d'un constat de la situation actuelle du secteur de l'artisanat, ses forces, ses faiblesses et ses perspectives rapportées aux objectifs économiques et sociaux qui lui sont assignés dans le cadre du plan national de relance économique», a souligné, hier, M.Mustapha Ben Bada, ministre de la PME/PMI lors d'un point de presse organisé à l'hôtel El-Djazaïr. Le diagnostic établi fait apparaître, certes, les aspects positifs mais aussi les insuffisances en dépit de la promulgation de l'ordonnance 96-01 du 10 janvier 1996 fixant les règles régissant l'artisanat et les métiers. Partant de ce diagnostic, le ministère s'est fixé comme premier objectif de tracer les enjeux de la nouvelle politique de développement. Ces derniers consistent en la réhabilitation et la promotion de ce secteur dans les différentes régions. Dans ce sillage, il a été décidé la création de 11 Chambres régionales des métiers qui s'ajouteront au 21 existantes. La multiplication des ces dernières devraient générer un surplus d'emplois, le secteur emploie actuellement 64677 artisans inscrits au registre de l'artisanat et des métiers auxquels il faut ajouter les 113.000 activant dans le secteur informel. Mais auparavant, il est prévu l'élévation du niveau de qualification professionnelle et du savoir-faire pour libérer l'esprit d'initiative. L'autre objectif consiste à accroître l'indépendance économique. Sur ce point, les estimations pour l'année 2000 sont de l'ordre de 500.000 dollars pour le montant des exportations dont la majorité provient des ventes réalisées à l'occasion de la participation aux foires et expositions à l'étranger. Devant tant d'embûches et le retrait d'entreprises publics, l'Etat a décidé de prendre en charge ce secteur en créant l'Agence nationale pour la promotion de l'artisanat, alimentée par les taxes hôtelières qui s'élève à près de 4 milliards de centimes uniquement. Devant ce déficit, le ministère a signé une convention de coopération avec le ministère de l'Agriculture et du Développement rural afin de bénéficier de son dispositif de développement rural en plus de l'aide accordée par le Fnda. Enfin, et afin d'encourager les artisans, il a été décidé d'inscrire dans la loi de finances 2004 la baisse de la taxe d'enregistrement de 1000 à 500 dinars.