A la veille de son second mandat, le président de la République avait inauguré un institut des sciences commerciales dans le pôle universitaire de la nouvelle ville Ali-Mendjeli (Constantine). En moins de six années, cet édifice est malheureusement menacé d'effondrement du fait des nombreuses infiltrations d'eaux pluviales et a pris une tournure jugée de très dangereuse durant ces dernières semaines. En effet, les fortes pluies qui se sont abattues sur la wilaya de Constantine dans le courant des mois de décembre et janvier derniers ont très sérieusement aggravé la situation, amenant les gestionnaires et les enseignants à lancer un véritable cri d'alarme. Selon les concernés, les problèmes d'infiltration enregistrés au niveau de cet immeuble sont apparus dès la première année ayant suivie sa livraison. Suite à cela, une commission d'évaluation a été dépêchée par la wilaya et il était attendu que les réfections nécessaires soient entreprises. Malheureusement, jusqu'à présent, rien n'a été fait. Au cours des dernières semaines, les étudiants ont été écartés des amphithéâtres compte tenu des risques qui peuvent en résulter par rapport à l'état général de l'immeuble. Des infiltrations, assez inquiétantes, sont constatées depuis les plafonds jusqu'aux murs, causant de l'angoisse à tout le monde. Il est également signalé que les eaux de pluie coulent le long de toutes les fenêtres, mais le plus impensable, et par conséquent inadmissible, se situe ailleurs. En effet, les passerelles, reliant les différentes parties de cette imposante construction, sont les plus préoccupantes puisqu'elles risquent tout simplement de s'écrouler et provoquer une véritable catastrophe. Ces passerelles ne sont dotées d'aucun moyen d'évacuation et ainsi les eaux ne peuvent s'écouler que par les escaliers, sinon s'infiltrer tout le long des piliers qui soutiennent ces ouvrages, causant de nombreuses fissures pouvant être à l'origine de graves accidents. Lors d'une visite, le ministre de l'Enseignement supérieur était accompagné du responsable en charge de la construction, et ils avaient non seulement affiché leur satisfaction quant à l'ouverture du nouvel institut pour la prochaine rentrée universitaire, mais aussi insisté pour que tous les travaux de finition soient réalisés avant la visite programmée du président de la République. Ayant pris attache avec le recteur de l'université de Constantine par téléphone, ce dernier, tout en reconnaissant les faits, a tenu à nous préciser qu'il n'est pas possible d'engager les travaux de réfection tant que l'année universitaire est toujours en cours.