Le Premier ministre israélien Ehud Olmert réunira ces jours-ci son cabinet restreint pour étudier un échange de détenus avec le Hamas qui pourrait faciliter un accord de cessez-le-feu durable dans la bande de Ghaza, indique-t-on de sources autorisées. Olmert s'efforce d'obtenir la libération du soldat franco-israélien Gilad Shalit avant de quitter son poste. Il refuse la conclusion d'une trêve durable proposée par l'Egypte pour la réouverture des passages frontaliers de Ghaza avant que le mouvement islamiste libère Shalit en échange de Palestiniens emprisonnés en Israël. Selon un responsable israélien qui a requis l'anonymat, le cabinet restreint d'Olmert examinera dès mercredi – et approuvera peut-être – les dispositions d'un accord. Cet accord pourrait fixer le nombre et l'identité des prisonniers palestiniens qu'Israël remettrait en liberté pour récupérer Shalit, qui a été enlevé par des activistes de Ghaza lors d'un raid transfrontalier en 2006. «C'est sérieux. Ils discutent du point de savoir qui sera libéré», a dit un autre responsable israélien à ce sujet. Le Hamas a prévenu lundi que l'insistance d'Olmert sur le sort de Shalit compromettait les pourparlers sur le cessez-feu. Mais un responsable du mouvement, Moussa Abou Marzouk, a déclaré du Caire à la chaîne Al Djazira : «Nous sommes prêts (...) à ouvrir le dossier de Gilad Shalit à la négociation. S'ils veulent le voir revenir, ils doivent aussi laisser les prisonniers palestiniens détenus en Israël rentrer chez eux.» Un autre représentant du Hamas, Taher al Nono, a dit qu'un «accord clair» sur une trêve était acquis avant qu'Olmert insiste durant le week-end pour que Shalit soit libéré en premier. «Nous soulignons notre rejet de tout chantage israélien», a-t-il ajouté.