La dégradation de la note souveraine grecque, conjuguée aux inquiétudes entourant les finances publiques du pays, ont nettement affecté les marchés grecs au cours des dernières semaines. «La Grèce n'est pas l'Islande, ou même Dubaï. La Grèce est un Etat souverain, c'est un membre de l'UE mais, plus important encore, elle a un gouvernement qui fait ce qui doit être fait», a déclaré George Papaconstantinou. «Elle prend à bras-le-corps les problèmes budgétaires sévères qui sont les siens. Elle le fait avec un budget réduit de près de quatre points de pourcentage». «Elle prend, pour cela, des mesures spécifiques, des réductions de dépenses, elle augmente les recettes du gouvernement, qui s'attaque directement aux problèmes structurels, qu'il s'agisse du budget, qu'il s'agisse de la réforme du système des retraites». La défiance à l'égard de la Grèce s'est accentuée depuis le dernier changement de majorité politique. En arrivant au pouvoir, le PASOK (socialiste) a révélé que le déficit public était deux fois supérieur à ce qui avait été prévu initialement, grimpant à 12,7% du PIB. George Papaconstantinou a, en outre, souligné que «la Grèce n'est pas le seul pays avec un déficit de cet ordre. La question de la note souveraine de la dette grecque, qui a été dégradée, mardi, par Fitch Ratings, continue toutefois de susciter l'inquiétude dans la zone euro. Dans un entretien publié lundi, par La Stampa, Lorenzo Bini Smaghi a estimé qu'Athènes devait prendre des mesures pour améliorer sa notation au plus vite. «A notre avis, la Grèce doit adopter aussi vite que possible les mesures qui permettront à ses emprunts publics de récupérer une note «A» d'ici la fin 2010», a dit ce membre du comité exécutif de la Banque centrale européenne (BCE) au quotidien italien. M.P. Lire sur Internet