En termes de gestion de déchets ménagers, la réalisation d'un centre d'enfouissement technique distant d'environ une dizaine de kilomètres du chef-lieu, dans le cadre d'une coopération algéro-belge, a été remarqué par l'ensemble des intervenants au cours de cette visite éclair, comme étant un premier pas vers le développement d'une conscience et vers la recherche de solutions. Le centre d'enfouissement technique concerne environ 371 511 habitants ce qui avoisine les 48,5% de la population estimée de la wilaya de Mascara, et dont exactement 18 communes avoisinantes sont touchées par ce mode d'enfouissement technique pour les déchets solides communaux et les déchets inertes. Chérif Rahmani qui a longuement insisté sur ce projet durable,dira en ces termes : «Assurer le développement d'une gestion optimum implique la prise en compte de mesures tendant à l'harmonisation des principes, des normes et des politiques arrêtées progressivement». Dans le même contexte, il indiquera, que 100 projets de ce modèle de «CET», sont en cours de réalisation a travers le territoire national. Pour l'ambassadeur du Royaume de Belgique soutiendra sur ce thème que la participation de son pays à ce projet, a permis à la Belgique de figurer au 3e rang mondial en la matière (après la Suisse et la Finlande) «C'est une participation étendue par un traitement différencié, qualitatif et de proximité et aussi une meilleure valorisation des déchets, leur pertinence s'est peu a peu imposée», témoignera Christian Van Dricssue. Ce projet intégré d'enfouissement réalisé est un projet de développement durable, un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. D'une capacité de 4,8 millions de mètres cubes et s'étendant sur une superficie de 30 hectares, le centre d'enfouissement technique sis dans la commune d'El-Keurt, a vu une enveloppe totale budgétaire affectée de 16 335 000 d'euros où la contribution belge a été de l'ordre de 9 000 000 d'euros, alors que la compensation algérienne s'est chiffrée a 700 000 000 DA. Il est aussi qualifié de phase transfert d'une capacité de 20 720 tonnes/an, au niveau de la daïra de Tighennif, à vocation agricole, ou l'étude, la réalisation et l'équipement du centre de transfert de ladite daïra seront effectifs, grâce a une étude de réhabilitation de décharges qui sera progressivement opérée. Pour la gestion des «CET», l'instruction du ministre de l'Environnement, Chérif Rahmani, fera savoir a ce sujet, que comme infrastructure chargée de gérer les déchets domestiques, la loi a prévu des EPIC (établissement public à caractère industriel et commercial).En effet, l'investissement de nos sociétés dans la gestion et le traitement des déchets est source de «nouveaux métiers», de nouvelles perspectives d'emploi dans ce secteur. Il est permis d'envisager des emplois peu qualifiés (tri et recyclage des déchets et des matériaux), moyennant ou hautement qualifiés (fabrication de pièces, de machines et d'objets en matériaux secondaires), des emplois d'ingénierie pour la recherche de nouvelles technologies. Enfin, le déploiement de ces actions vise à renforcer les axes de la coopération multilatérale algéro-belge: concertation, mobilisation de l'expertise, renforcement des capacités information et sensibilisation, catalyse et appui aux partenariats également en matière de déchets.Les ordures ménagères génèrent de l'argent.