Afin de rester compétitif, depuis le milieu des années 2000, les grands constructeurs européens du secteur de la défense et de l'aéronautique cherchent à s'installer en zone à bas coût, comme en Afrique du Nord ou en zone dollar, comme au Mexique ou au Brésil. EADS n'échappe pas à cette tendance car s'il produit en euro, les ventes de ses avions se font en dollar, et l'euro fort pèse sur les résultats à l'exportation. Après les déboires du programme A400M et la crise financière, EADS a affiché l'an dernier, une perte nette de 763 millions d'euros. Pour reprendre de l'altitude, le groupe pourrait, donc, délocaliser une partie de sa production au Mexique. Pour le moment, la direction d'EADS ne souhaite pas faire de commentaires, mais de nombreux acteurs du secteur aéronautique ont déjà choisi ce pays : les sous-traitants de Boeing et le groupe français Safran, spécialisé dans la fabrication et la maintenance des réacteurs.