aFaut-il rappeler la déclaration de Blatter lors de la 17e Coupe du monde 2002 qui avait eu lieu au Japon et en Corée du Sud, ce sera avait-il averti «la première et la dernière édition co-organisée par deux pays». Il faut comprendre par là qu'il ne pourrait y avoir de candidature tripartite. Au regard de cette décision, l'Algérie et la Tunisie ne pouvaient se porter candidats. L'Egypte et l'Afrique du Sud qui nourrissent les mêmes espoirs que le Maroc allaient tenter leur chance. Mais Issa Hayatou, en décidera autrement. Lui qui ne peut que fonctionner, selon la fiche technique de Blatter. Un constat amer qui fait du tour africain un CAF…OUILLAGE. C'est encore lui, le président de la Confédération africaine de football, qui fait rappeler aux Marocains que le Royaume ne disposait pas d'infrastructures adéquates, ce à quoi sa candidature ne fera que porter préjudice aux chances de l'Afrique d'organiser le Mondial. «Car avec la candidature de l'Afrique du Sud, les voix des Africains sont divisées», devait-il signaler. Aussitôt, le Parlement marocain fut informé des déclarations du président de la CAF par leur ministre des Finances, Fathallah Oualalou. Pourtant «la loi de Finances 2002 présenté par M. Oualalou consacre 1,5 milliard de dirhams à la construction de trois stades à Tanger, Marrakech et Agadir. Le financement devra se faire conjointement par l'Etat et les collectivités locales. Un autre stade devra être achevé incessamment pour renforcer l'infrastructure dans le Royaume. Il s'agit du complexe de Fès dont les travaux de constructions ont débuté, il y a une quinzaine d'années». Le Maroc pouvait organiser cet événement. Rien ne semble perturber le suisse. Depuis qu'il a goûté aux effets positifs de son élection, il écrase tout sur son passage. Ne pas toucher au fauteuil présidentiel de la FIFA ; il est prêt à tout. Il est comme rapporté par A. Jennings dans son livre de 462 pages paru le 4 mai 2006 et intitulé : «Carton Rouge ! Les dessous troublants de la FIFA», rodé et érodé par tant d'années, n'a-t-il pas négocié sa réélection en 2002, au détriment du candidat africain, Issa Hayatou, président de la CAF (Confédération africaine de football) ? Lui qui n'avait pas su incarner, aux yeux des observateurs, le candidat du changement annoncé. La CAN-2010 en est une parfaite plate-forme de référence. Quelle est la différence entre ces deux hommes ? Blatter, le revoilà au centre du terrain sous des projecteurs qui ne l'éclairent plus comme avant. Dans un document daté de février 2010, «Afrique Asie», explique dans un document comment fonctionne la mécanique la FIFA, que l'on peut, aujourd'hui aisément qualifier de «Groupe FIFA». Après avoir était au service de cette instance, voilà bientôt onze ans, Jérôme Champagne 51 ans, vient d'être limogé, alors directeur des relations internationales au sein de cette instance presque privée de Blatter, lui qui fut membre du Comité français d'organisation (CFO) de la Coupe du monde France 1998. «Le Suisse Joseph Blatter, une fois élu en juin 1998, lui confia les postes de conseiller du président puis de secrétaire général-adjoint en charge des relations avec les associations nationales». Depuis son installation au siège de la Fifa à Zurich, il ne connaissait pas de répit, accroché à son programme, il mit tout en œuvre pour que le sport devienne ce trait d'union entre «les politiques sportives, les relations avec les gouvernements, les liens avec les fédérations…» D'ailleurs, selon le journal Afrique Asie «ses collègues le qualifient de ministre des Affaires étrangères de Sepp Blatter. «Infatigable globe-trotter, il était parvenu à nouer des relations personnelles avec tous les décideurs nationaux du foot dans toutes les associations membres de la Fifa et, surtout, à tisser des réseaux d'obligés. Avec la bénédiction évidemment de Blatter». Ce sont ces réseaux qui ont très bien fonctionné et qui l'ont installé en 2020 sur le podium pour un autre mandat. Aujourd'hui, après avoir fait de Blatter le «Monsieur sport planétaire» le voilà sacrifié, liquidé comme s'il n'avait jamais existé au cœur de cette instance. Qu'a-t-il reproché à M. Jérôme Champagne ? La liquidation n'était certainement pas gratuite. Khaled M. A voir n Sport + : Schalke 04 – Bayern Munich à 20h30 n Sport + : Portsmouth – Chelsea