Selon M. Ferroukhi, directeur de la promotion immobilière au ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme, 720 000 logements sont concernés par le crédit bancaire de 2010 à 2014 dont 240 000 logements sociaux participatifs (LSP) et 480 000 logements ruraux. «D'ailleurs, dorénavant, ces deux formules relevant du département de Noureddine Moussa vont être rebaptisés officiellement de LPA (logement promotionnel aidé) au lieu des actuelles appellations» apprend-t-on du même responsable. Ce dernier a indiqué que les nouvelles mesures prises par l'Etat pour rendre le logement plus accessible, vont encourager davantage les familles de moyennes et petites bourses à s'inscrire dans les différents programmes qui leur sont réservés notamment avec les bonifications des taux d'intérêt pour les crédits immobiliers à 1 et 3%. Le représentant du secteur de l'habitat a fait savoir, par là-même, que l'ensemble des textes d'application des nouvelles mesures sont finalisés et seront incessamment transmis aux parties concernées. Des textes qui devront apporter plus d'éclaircissements notamment en ce qui concerne les conditions d'acquisition de crédit et la possibilité de rétroactivité pour les acquéreurs de crédit, entre la période de l'entrée en vigueur de la loi de finance 2010 décidant les bonifications et la propagation des textes d'application desdites mesures, soit depuis le début de l'année en cours. Pour les représentants du système bancaire, les nouvelles mesures pourront être appliquées sans le moindre problème du moment que toutes les garanties de remboursement sont disponibles et que la bonification des taux d'intérêt sera supportée par le Trésor public. «Le demandeur de crédit devra au moins avoir l'âge et le revenu qu'il faut. Autrement dit, nous sommes prêts à répondre aux besoins en crédits immobiliers et nous attendons les textes d'application pour avoir plus d'éclaircissements sur les conditions et les formules à proposer» ont-il indiqué hier au forum El-Moudjahid. Pour le représentant de la CNEP banque, toutes les facilitations possibles sont promises avec des conditions de base s'agissant essentiellement de garanties de remboursement (revenu et âge). Le crédit sera, en effet, accordé, au demandeur salarié stable, âgé au maximum de 70 ans qui devra rembourser dans une durée de 25 ans. Pour d'autres catégories d'âge variant entre 35 ans et plus, la durée de remboursement sera de 30 ans alors que le demandeur âgé de moins de 35 ans pourra bénéficier d'une formule spécifique dite «crédit jeune» qui lui permettra une durée de remboursement de 40 ans. A noter, par ailleurs, que les facilitations garanties par l'Etat pour l'acquisition, l'extension ou la construction d'un logement ont, également, revu l'aide financière octroyée par le CNL selon les différents revenus. Le crédit immobilier d'un million de dinars a été, a son tour, augmenté à 4 millions de dinars et 7 millions de dinars pour les deux catégories de salariés (1 à 4 fois le SNMG et 5 à 6 fois le SNMG) ; «chacun selon ses capacités de remboursement et son âge» a réitéré à maintes occasions le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme.