,La chaîne satellitaire LBC a été, avant-hier soir, dans son émission «Doun Rakaba» le théâtre d'un débat où tous les coups étaient permis. L'Egyptien Ahmed Shoubeir, l'ancien gardien de but des Pharaons, n'a pas peur des mots. Il est allé droit au but en qualifiant les médias égyptiens de «lâches» particulièrement Wahba Gharib et Khaled El Ghandour, le présentateur de l'émission «Riyadha Al Youm» sur la chaîne «Dream». «Citez moi un journaliste qui a le courage de faire face au présentateur Mansour Mourtada.» Personne ! Vous savez pourquoi ? Parce que la peur d'avoir de gros problèmes et éventuellement de se retrouver en prison ! «Mourtada fait peur. Toute la presse égyptienne écrite ou parlée a peur de lui. C'est le professeur et l'élève, semblait dire Shoubeir ou pire encore. «On aurait dit que c'est un monstre. Hamdoulillah, il y a des journalistes qui lui ont tenu tête en l'occurrence, Amrou Adib, Moûtaz Al Damardache et Mouna Chadli.» Avant d'ajouter : «Je suis le seul en Egypte à avoir affronté El Mourtada. Je suis un homme qui ne craint que Dieu. Je peux vous dire, ici sur ce plateau que ce El Ghandour est dans une peau de gamin et qu'il n'a aucune relation avec les médias.» L'animateur profita d'une seconde de silence pour lui faire remarquer qu'il est aussi journaliste tout comme les autres ! «Non, vous ne pouvez pas me comparer à un autre journaliste sportif égyptien comme par exemple Mohamed Chebana ou bien Medhat Chelbi. Ok pour me comparer, faites-le alors avec Hamdi Kandil, Mahmoud Saâd ou Mouna Chadli.» «Savez-vous que mon émission n'est pas seulement sportive ? Elle est variée donc…». Dans le débat très animé, où il est souvent difficile de se détacher, l'animateur revient sur ses concurrents qui ne cessent de le provoquer à travers des débats riches et variés. A cette remarque, l'invité du soir reprendra son souffle pour répondre d'un ton sec : «Je n'ai pas de concurrent, du moment que je suis le premier journaliste égyptien. Sachez que la naissance des chaînes sportives, comme El Ahly et Modern Sport s'est fait grâce à moi.» On l'avait attendu sur la relation entre l'Algérie et son pays, l'occasion ne s'est pas présentée, ou alors ont-ils préféré la passer sous silence pour éviter d'y revenir sur ce chaud dossier qui reste encore brûlant ? On lui pose la question sur son ami Mansour Mourtada, sa réaction est immédiate. «Il n'a jamais été mon ami. La seule relation qui nous lie, c'est que je suis journaliste et lui président du Zamalek.» Il est allé rappeler en direct que moutarda est un ancien prisonnier, il l'a été par deux fois. L'émission a été d'une transparence qui a mis à nue les médias égyptiens lesquels n'ont rien de journalistes mais qu'ils lui doivent du respect.