Selon le capitaine Mohamed Mezouare, commandant de la compagnie de gendarmerie de Birtouta, l'affaire remonte au 24 février dernier, date à laquelle les éléments de la brigade locale ont enclenché une enquête à l'issue d'une plainte déposée par un homme âgé de 42 ans sauvagement agressé et dépossédé de son véhicule, son laptop, ses trois téléphones portables ainsi que de sa veste en cuir avec 15 000 DA dans une poche. Hésitante au départ, la victime a déclaré aux services de sécurité qu'elle avait marqué un arrêt au niveau de la ferme Chahid Ali-Bouhedja avant qu'elle ne soit agressée par deux individus. Les enquêteurs n'ont négligé aucune piste, vu qu'ils avaient à faire à de dangereuses personnes menaçant les usagers de la route à l'entrée de la capitale. Parmi ces pistes figure celle de la vérification des appels téléphoniques récents de la victime ayant permis la découverte d'un numéro trop souvent appelé avant l'agression. Quelques jours plus tard, les gendarmes de Birtouta arrivent à identifier ce contact qui n'est autre qu'une fille de 19 ans habitant les bidonvilles du Gué de Constantine (Alger) et qui a connu la victime par téléphone. Mise en garde à vue, la jeune fille fut reconnue par le plaignant (père de famille) qui passe à la vraie version des faits. L'homme séduit par une voie féminine au téléphone tombe dans le piège et fixe un premier rendez-vous à la femme. Cette dernière, trop maligne, le rencontre à Baraki avant de lui demander d'aller à Birtouta pour rencontrer sa cousine et son copain qui devraient les accompagner à un endroit discret. En arrivant sur la RN1, la jeune fille demande à son compagnon de s'arrêter pour attendre l'autre couple qui ne tarde pas à apparaître à bord d'une Peugeot 206 grise. Après les présentations, les deux véhicules se dirigent vers la ferme Ali-Bouhedja où un autre homme se joint au groupe qui agresse sauvagement le propriétaire de la Mégane qui a failli perdre son œil droit. Reprenant conscience quelques minutes plus tard, il gagne la route nationale à pied où un véhicule s'arrête pour le transporter à la brigade de gendarmerie de Birtouta d'où il est transféré en urgence vers l'hôpital de Douéra. On lui délivre un arrêt de travail de 15 jours. Les trois autres agresseurs ont été arrêtés, passent aux aveux et déclarent avoir vendu le véhicule à un individu à Baraki. Ce dernier a été aussitôt identifié et interpellé par les services de sécurité suite à une perquisition effectuée, mercredi dernier, dans son domicile où la Mégane et une Chevrolet Avéo ont été découverts. Analysés par les experts, les deux véhicules se sont avérés trafiqués avec un nouveau numéro de châssis et de nouvelles plaques d'immatriculation. Les mis en cause ont été présentés jeudi devant le procureur de la République près le tribunal de Boufarik pour association de malfaiteurs, coups et blessures volontaires, vols qualifiés et faux et usage de faux. Ils ont été tous écroués.