, Le bureau de wilaya de l'association des avocats a célébré, à l'instar des autres wilayas du pays, la Journée nationale de l'avocat qui coïncide avec le 23 mars de chaque année. Dans ce contexte, une journée d'étude et de sensibilisation a eu lieu au niveau de la salle des fêtes Dounyazad à laquelle a pris part une soixantaine d'avocats. Me Adda Djelloul, docteur en droit, professeur à l'université d'Oran, a concocté plusieurs communications dans le but d'informer et de sensibiliser les jeunes avocats et jeunes magistrats sur le travail qui les attend. Maître Adda DJelloul dira que quelle que soit la forme de l'Etat, l'avocat doit être un homme fort, puissant et respecté, mais c'est à lui de faire respecter, face à un juge également fort. L'orateur a affirmé que pour être un avocat inscrit au barreau, «il faut exercer sa profession d'une façon effective et continue en satisfaction avec ses obligations professionnelles et de prévoyance, avec dignité, modération, probité et désintéressement». Mais ce qui doit caractériser le plus l'avocat, c'est son indépendance, vis-à-vis de tous, notamment de son propre client. Pour ce faire, l'avocat doit toujours demeurer honnête et ne pas se faire l'écho complaisant d'allégations injurieuses et déshonorantes. Il ne doit dire que ce qui est utile à sa cause, ce qui est dans le procès. Défenseur de la veuve et de l'orphelin, l'avocat ne doit jamais aliéner sa liberté qui est sa force et sa raison d'être. «Ce sont ces considérations-orientations qui font de l'avocat un homme libre parce que c'est un soldat du droit». Me Adda Djelloul a abordé également la retraite. «On n'est jamais mis à la porte du palais de justice en raison de son âge. Est-ce pour tester nos capacités que les marches du palais de la justice sont si hautes ? A quatre vingt-cinq ans, un confrère avait encore bon pied bon œil. L'amour du métier ? Souvent aussi la nécessité pour qui n'a pas fait fortune. On aime, lorsqu'on rêve, cultiver cette idée que nous n'abandonnerons le barreau que lorsque la vie nous abandonnera. Mais on sait que la mort refuse le sursis même aux meilleurs avocats», dira-t-il. Une communication a été présentée par Me Adda Djelloul, intitulée l'avocat de demain. Celui qui défend les libertés collectives et individuelles, toujours menacées. «Dans une société comme la nôtre, il ne s'agit le plus souvent d'obtenir l'application des lois qui nous régissent et de surveiller la rédaction des décrets qui les encadrent ou leur détérioration entre les mains de ceux qui les exécutent. Par ailleurs, le président de l'association des avocats de la wilaya de Relizane, Me Khaldi, a abordé l'historique de cette journée de l'avocat, qui est devenue une tradition. Une date qui nous fait rappeler nos avocats qui ont défendu notre pays pendant la guerre de Libération, à l'image des deux frères Ahmed Francis et autres martyrs qu'on ne doit pas l oublier. Enfin, il a félicité les avocats venus à ce rendez-vous.