La confrontation entre l'Egyptien Ameur Kamel et l'Algérien Yahia Abou Zakaria a refait le match et surtout mis hors jeu l'Egyptien. Les faits hélas, sont têtus, ils n'épargnent personne encore moins Ameur Kamel. Il n'a pas raté l'occasion de fustiger la presse algérienne, celle qui a tout mis en œuvre pour empoisonner les relations entre les deux pays ! «Ce sont eux qui ont mis le feu, ce sont eux qui ont tout inventé pour que cette rencontre de foot puisse faire «fondre» les relations. Ce ne sont pas les medias du Caire !», s'est-il exprimé. Une occasion que va exploiter Abou Zakaria, qui fait relever que le nombre de titres égyptiens dépasse de loin ceux des Algériens… C'est «le ciel et la terre». A partir de cet instant là, vous devez comprendre que vos medias avaient usé de ce pouvoir, comprendre par là sa large couverture, pour faire croire que les Algériens ont été les principaux instigateurs de ce qui s'est passé en Egypte et au Soudan. «Sachez cher ami que l'Algérien n'a jamais été un comédien ! Qui a mis le feu aux poudres ?», devait-il enchaîner, «reconnaissez que l'Egypte avait, à travers sa presse écrite, parlée, télévisée, multiplié les attaques et insultes contre l'Algérie par ses chaînes satellitaires lesquelles ont usé de toutes les ficelles pour faire passer ses messages incendiaires et pousser le peuple à se dresser contre l'Algérie… Rappelez-vous, l'invite-t-il, ce que disaient vos artistes en direct sur toutes les chaînes de mon pays, l'Algérie et donc de l'Algérien, alors que la plupart ont séjourné à diverses occasions dans ce beau pays où ils ont été majestueusement accueillis.» (Des échos ont été diffusés depuis le Maroc où ils attestent que l'Egypte est le seul pays où les Maghrébins sont mal traités lors de leurs déplacements dans le cadre des compétitions sportives. Lorsqu'ils viennent chez nous, l'accueil est irréprochable, une fois chez eux c'est le contraire alors…). Un témoignage qui mit dans un état fragile le représentant égyptien. Secoué par une autre question : «Vous avez qualifié nos sœurs algériennes de tous les noms, les modifications des programmes télés en faveur de ce dossier n'ont pas été fortuites.» Des faits et des exemples ont été au cœur de cette émission. Mais des faits qui ont mis Ameur Kamel dans une situation inconfortable, lequel ne trouverait comme argument de défense que de montrer du doigt la presse algérienne. Il l'accuse d'être le principal robinet de mensonges caractérisés par une invention de faits graves. Les témoignages pris comme référence déstabilisent un peu plus l'Egyptien qui salue au passage, le courage, la culture et l'éducation de l'Algérien qui reste un exemple aux yeux du monde arabe. «Sachez, cher ami, dira Abou Zakaria que tout nous sépare, beaucoup sont ceux qui contribuent à ce que la relation entre nos pays sombre davantage… L'Algérie n'est pas une proie facile. Tout nous sépare, cher ami nous ne permettrons à personne de porter atteinte à la lutte de la révolution algérienne, oser c'est franchir la ligne rouge, c'est ce que vous avez fait ! Les Chouhadas qui ont sacrifié leur vie dont je suis un de leurs enfants, ceux de cette liberté acquise au prix de plus d'un million et demi de martyrs m'ont appris le langage de la dignité et de la défense des valeurs algériennes. Personne, aucun Algérien ne peut se taire devant les insultes proférées contre ses Chouhadas. Et les égyptiens l'ont fait, les Egyptiens ont porté atteinte à la souveraineté nationale algérienne et à l'honneur de nos Chouhadas. Vous avez brûlé l'emblème nationale !» Tout au long du débat qui fut chaud, Kamel Ameur n'a pas su trouver la parade et laisse son vis-à-vis dévoiler quelques actes qui vont à l'encontre de la consolidation des relations. «Rappelez-vous ce que disait votre président, à qui nous souhaitons un prompt rétablissement. N'a-t-il pas averti, un samedi que «l'Egypte ferait preuve de fermeté envers ceux qui portent atteinte à ses ressortissants, en allusion à des agressions contre des Egyptiens notamment, en Algérie en marge de matchs pour la qualification au Mondial-2010.» «Le bien-être de nos citoyens à l'étranger relève de la responsabilité de notre pays, nous nous assurons que leurs droits soient respectés et rejetons les violations et erreurs qui sont commises à leur égard», a-t-il indiqué avant de s'adresser aux députés dans un discours au Parlement. «L'Egypte ne sera pas tolérante envers ceux qui portent atteinte à la dignité de ses citoyens. Qui a porté atteinte à la relation ?», s'est-il interrogé. A ce sujet, une fenêtre est ouverte par notre rédaction pour rappeler la déclaration de Samir Zaher, «si la FIFA ne se montre pas ferme dans les sanctions qu'elle doit infliger à l'Algérie on craint alors que ces actes de violence se répandent même en dehors des terrains avec l'utilisation d'armes blanches et de fumigènes, ce qui s'est passé avec les supporters algériens après le match». Et d'ajouter au journal émirati Al Bayane que l'indulgence de la FIFA aura des répercussions négatives qui causeront des incidents graves. Enfin, Ameur Kamel s'est osé une réflexion en l'occurrence, «pourquoi le président algérien n'a-t-il pas présenté ses excuses au président Moubarak ? (éclat de rire), Abou Zakaria de réagir : «Qui doit présenter les excuses ? Qui doit respecter l'autre ? Nous ne permettons à personne de souiller notre dignité, jamais, jamais et au plus grand jamais, nous avons cet honneur qui fait de tout Algérien un homme digne de veiller sur ses valeurs et son intégrité territoriale. Le débat s'est achevé sur une forte et effrayante manière de Ameur Kamel qui s'est levé et menaçait Sabou Zakaria de lui infliger une raclée si n'est le direct et la présence de H. Derradji, l'animateur de l'émission. C'est ce que nous appelons l'intelligence égyptienne.