Journée qui a vu une présence de quelques représentants des différents médias, directeurs de journaux, journalistes et des étudiants de l'Institut qui ont conduit un débat riche et fructueux. Si de pareilles journées d'étude sur la presse nationale n'étaient pas initiées, l'on reprocherait, sans nul doute l'absence de cadre où chacun pourra s'exprimer. Ce n'est pas le cas, fort heureusement. La salle de conférences du musée du Moudjahid qui a été élue ce jeudi pour abriter les travaux de cette journée peut témoigner à travers la résonance du discours de M. Mihoubi et des interventions des experts tout l'intérêt que porte le secrétariat d'état auprès du Premier ministre chargé de la Communication aux préoccupations du secteur de la presse. A l'ouverture des travaux et après lecture du programme par le conseiller du ministre, Saïd Chabani, M. Mihoubi a expliqué d'emblée l'intérêt d'avoir voulu associer à ce rendez-vous qualifié de scientifique un troisième partenaire en l'occurrence les experts universitaires. C'est une occasion, devait-il dire voire même une opportunité pour aborder dans la transparence l'ensemble des questions qui se posent au secteur de la profession. Les nouveautés que connaît le monde d'aujourd'hui, avait il dit posent à l'industrie de la presse écrite des défis majeurs dont, notamment, la concurrence croissante des supports électroniques des contenus numériques et la nécessité d'assurer la mise à niveau des entreprises de presse et des circuits de distribution. L'ensemble des sujets touchant de près ou de loin ce secteur ont été abordés. Une occasion pour le ministre d'appeler à une implication de l'ensemble des éditeurs et diffuseurs autour d'un schéma organisationnel qui permettraient à tous de travailler dans un cadre évolutif. Cette implication fera de ce secteur et des professionnels en général la force et la réussite. «C'est pourquoi, si nous parvenons à transposer ce modèle dans l'ensemble du nouveau paysage médiatique, nous aurons posé des bases solides pour l'avenir de toute la profession.» Il appellera, ensuite à une mobilisation de la profession, dans le cadre d'une organisation où il serait possible de travailler et chercher ensemble les solutions qui puissent permettre à la presse de relever tous ses défis et de poursuivre l'accomplissement de son rôle majeur dans le paysage médiatique. Il a formulé l'espoir de voir la presse écrite parvenir à faire face avec succès, à ces défis, comme elle l'a fait, auparavant, face aux précédentes révolutions et mutations journalistiques et médiatiques. Dans son intervention, il a évoqué la nécessité de valoriser les contenus de la presse écrite, tout en respectant la déontologie de la profession. Enfin, il annoncera la poursuite du débat de cette journée le 5 mai prochain à l'hôtel El Manar, à travers des ateliers qui concerneraient : la publicité , les sondages d'opinions, la loi sur l'information, les medias audiovisuels et électroniques et enfin l'éthique et la déontologie. Enfin, lors de cette journée, plusieurs thèmes ont été développés par les experts et avaient porté sur «l'avenir de la presse écrite en Algérie» «la régulation dans le domaine de la communication» , par Belkacem Ahcene -Djaballah, professeur associé à l'université d'Alger, «analyse critique de la presse algérienne» ,ou encore «les conditions de développement de la presse spécialisée», «l'éthique et la déontologie de la presse» par Abrous Outoudert «la presse électronique en Algérie»,par Zoughlami Laïd, pour ne signaler que ces thèmes qui ont été complétés par une communication de Chebbine Saïd , enseignant universitaire dont le thème a suscité un débat de haut niveau à savoir «Les relations professionnelles dans les entreprises de presse. Ces ateliers permettront sans nul doute de faire une première évaluation de l'expérience médiatique algérienne depuis la promulgation en 1990 du code de l'information. Ils réclameront bien évidemment une large contribution des professionnels, experts qui pourront présenter des idées nouvelles» qui contribueront à positionner notre pays au niveau des pays avancés. Pour M. Azzedine Mihoubi, les problèmes soulevés, les idées formulées et les préoccupations évoquées constitueront une réelle plateforme de travail lors de l'élaboration des textes de loi. Cependant, la réalité d'aujourd'hui n'est pas celle des années 1990 en ce sens que le développement des médias et la communication, l'émergence de la presse électronique imposent une démarche innovante, une feuille de route pour répondre aux aspirations des citoyens et aux soucis des gens de la profession. M. Azzedine Mihoubi a déclaré que le débat est déjà entamé au niveau de son département. D'une manière générale, le but assigné à la journée d'étude est de permettre qu'un débat large s'installe d'abord, et poursuive par la suite la démarche dans un cadre spécialisé en procédant à des rencontres et des réunions entre professionnels et spécialistes.