La monnaie unique a touché 1,2445 avant d'effacer une partie de ses pertes. Contre le yen, l'euro fléchit de 1 % à 114,85 yens. «L'atmosphère est clairement défavorable à l'euro», a commenté un trader basé à Londres qui souligne que les fonds macro sont particulièrement vendeurs. Après être remonté à 1,31 dollar en début de semaine dans la foulée de l'annonce, dimanche, de la mise en place d'un mécanisme de sauvetage par l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI), la monnaie unique a souffert d'un renversement de tendance, les investisseurs craignant que les mesures d'austérité budgétaire ne plombent la croissance européenne. Jeudi, le gouvernement portugais a fait part de son intention d'accélérer la réduction du déficit budgétaire en mettant en oeuvre une hausse exceptionnelle de l'impôt sur le revenu et les bénéfices et en relevant la TVA d'un point. La veille, l'Espagne décidait de réduire cette année ses dépenses publiques de six milliards d'euros et réduire de 5 % les salaires dans la fonction publique. «L'euro n'a bénéficié d'aucune retombée positive des réductions budgétaires espagnoles et portugaises», indique Chris Turner, spécialiste des changes chez ING. «On pense soit que ces mesures seront un échec et que la dette restera donc un problème central, soit qu'elles resserreront effectivement les budgets, faisant ralentir très fortement la croissance de ces pays et encourageant la Banque centrale européenne à maintenir ses taux d'intérêt bas», explique-t-il.