Des accords de portée significative ont été signés, hier, à l'issue des travaux de la 5e session de la Haute Commission binationale de coopération algéro-sud–africaine, qui s'est tenue à Alger. En plus des accords signés, la rencontre d'Alger a notamment abouti à des mémorandums d'entente, fruit de l'étroitesse des liens politiques entre les deux pays, notamment la mise en en place d'un cadre nouveau permettant le renforcement de la coopération bilatérale dans le domaine de l'énergie dont le nucléaire civil. Cela répond aux exigences de la relation à dimension stratégique qui lie Pretoria à Alger sur fond de leur potentialités respectives. Ce qui n'est pas sans effets sur le continent africain dont l'alternative de l'énergie nucléaire civile constitue un des défis à relever pour assurer ses besoins futurs au vue de la portée des mutations en cours dans le domaine énergétiques. L'Afrique du Sud dont sa crédibilité et son engagement pris pour un environnement sans nucléaire militaire traduit par le démantèlement de son nucléaire militaire en est un exemple édifiant, d'autant plus que les efforts consentis par les pays africains à promouvoir le nucléaire civil se sont traduits par l'adoption d'une approche grâce au concours de bon nombre d'Etats membres de l'UA, dont l'Algérie et l'Afrique du Sud, via la déclaration d'Alger sur l'utilisation du nucléaire civile. Un partenariat entre Alger et Pretoria dans le secteur du nucléaire civil aux retombées bénéfiques pour les deux parties certes mais aussi sur le continent africain, par l'approche adoptée relative au développement durable, via le mécanisme du Nepad, dont l'Algérie et l'Afrique du Sud comptent parmi les initiateurs. Il est à souligner que la tenue de la 5e session de la Haute Commission binationale de coopération algéro- sud-africaine sous la supervision des présidents Zuma et Bouteflika à Alger marque un saut qualitatif dans les relations bilatérales. Les deux parties se sont accordées à souligner que la qualité de relations politiques devraient insuffler une coopération économique plus intense. Un essor possible au vu de l'intérêt porté par les investisseurs sur les marchés des deux pays, et invités à la réflexion visant à consolider la coopération économique et son élargissement vers d'autres secteurs porteurs de développement. «La complémentarité des potentialités de nos deux pays permettra un puissant partenariat» , a déclaré M. Medelci, qui coprésidait, avec son homologue sud-africaine, Maite Nkoana Mashabane, la clôture de la 5e session de la Haute Commission binationale de coopération .