Des inquiétudes au sujet de la situation budgétaire de pays tels que la Grèce, le Portugal ou encore l'Espagne ont fait baisser l'euro de 15 % depuis le début de l'année, amené l'Union européenne à mettre en place un mécanisme de stabilisation de 750 milliards d'euros et contraint la BCE à procéder à des rachats d'obligations d'Etat. «Il s'agit d'une période difficile pour l'Europe et la BCE», a dit Jean-Claude Trichet lors d'une conférence à Vienne. «Nous sommes confrontés à des tensions sur les marchés financiers, une situation budgétaire difficile dans certains pays de la zone euro (...)», a poursuivi le président de la BCE. Il a ajouté que les Etats ne devaient pas considérer les rachats de titres effectués par la BCE comme une incitation à ne pas réduire leurs dépenses ni restaurer les finances publiques. «Les mesures de la BCE ne peuvent se substituer aux actions nécessaires pour régler des problèmes fondamentaux», a poursuivi Jean-Claude Trichet.