Le président vénézuélien Hugo Chavez a décrit samedi Israël comme un «Etat génocidaire» et prédit qu'il devrait un jour être «remis à sa place». Chavez, qui a rompu les relations avec Israël après l'avoir accusé d'«holocauste» lors de l'offensive dans la bande de Gaza de fin 2008, début 2009, s'exprimait à l'occasion de la venue de son homologue syrien, Bachar al- Assad. Israël, a-t-il dit, «est devenu le bras assassin des Etats-Unis, nul ne peut en douter, c'est une menace contre chacun d'entre nous». Hugo Chavez a dit soutenir une lutte pacifique pour que le plateau du Golan, capturé en 1967 par l'armée israélienne lors de la Guerre des Six-Jours, soit restitué à la Syrie. «Ce territoire retournera un jour dans le giron syrien. Nous souhaitons, bien sûr, que cela soit pacifique, parce que nous ne voulons plus de guerre. Mais un jour, l'Etat génocidaire d'Israël sera remis à sa place, et espérons qu'un Etat véritablement démocratique émerge alors», a-t-il poursuivi. Chavez n'a pas précisé ce qu'il entendait par «remettre à sa place». Assad est arrivé vendredi au Venezuela, première étape d'une tournée diplomatique en Amérique latine qui le mènera également en Argentine, au Brésil et à Cuba. «Rares sont les dirigeants qui ont assez de courage pour dire non lorsqu'il est nécessaire de dire non», a-t-il dit en hommage à Chavez à son arrivée au palais présidentiel de Miraflores.