Une opération a porté, avant-hier, sur le relogement de 39 familles de la ferme Bagur, située à proximité du siège de l'AADL, dans la commune de Bir Mourad Raïs. C'est la huitième opération de relogement que lance la wilaya d'Alger, en vue d'éradiquer l'habitat précaire. Cette opération a nécessité le déploiement de plusieurs ouvriers manutentionnaires, des camions et des bus pour le transport des familles. L'opération de relogement, qui a été entamée à l'aube, a pris fin vers midi. Tout ce qui représentait l'habitat de ces familles a été démoli. 39 familles habitants ce site chargeaient, avant-hier, leurs bagages et meubles vers leurs destinations. On apercevait de loin des camionnettes chargées de plaques en tôle et de bois. Selon un responsable de l'urbanisme de l'APC de Bir Mourad Raïs, les sites de relogement sont situés à Saoula, Aïn Naâdja, Birtouta et Birkhadem. Des opérations de déménagement ont été exécutées. 13 familles ont été relogées à Saoula (Cité 325 logements), 15 familles à Aïn Naâdja (100 logements), 9 familles à Birtouta, (cité 1 680 logements) et 2 familles à Birkhadem (ferme Tahar bouchet). «Ces familles ont été relogées dans des logements de type F2, F3, F4», a-t-il précisé. Sollicité par nos soins, le P/APC de Bir Mourad Raïs, Hebik Abdelhamid, le site sera démoli à sa place et cela pour un éventuel transfert de la station de bus de la cité Saïd Hamdine et le démarrage de la réalisation d'un autre projet, celui de d'un nouveau parking d'un étage, a-t-il déclaré. Tout en ajoutant que, cette opération est déroulée de bonnes conditions. «Seulement six dossiers ont été rejetés, ces familles n'appartiennent pas au site», a t-il affirmé. Protestation des bénéficières : «Nous voulons pas de F2, nous demandons de la dignité» Lors de notre passage au site «100 logements» à Aïn Naâdja, l'atmosphère était empreinte d'une ambiance électrique. Certains jeunes avaient recours à plusieurs démonstrations de rue pour revendiquer leurs droits, les femmes n'arrêtaient pas à pleurer, les hommes appelaient qu'ils faisait l'objet d'une hogra. «Nous voulons un relogement dans des appartements décents, comme les autres citoyens», nous dira, un jeune, rencontré sur les lieux. Et d'ajouter : «Ils nous ont recasés dans des F2, et il estimpossible de vivre dans cet appartement, on est nombreux.» De son côté, un autre riverain estime qu'il était l'objet d'une magouille. «Je dirai qu'on étaient évacués de force», et ce dernier précise qu'il résidait à la ferme Bagur depuis l'année 1968, et «à ce jour, et chaque année, nous payons le contrat de la location», a-t-il dit. De ce fait, ces derniers, demandent aux autorités concernées, de trouver une solution adéquate pour mettre fin à leurs souffrances.