Le wali a entamé ce mois-ci un périple qui l'a mené dans la région ouest de la wilaya, notamment dans les localités de Damous, Gouraya et Cherchell, afin d'organiser des rencontres d'information sur le programme d'investissement public en présence des élus locaux et du mouvement associatif et de la société civile. La vulgarisation tous azimuts du tout prochain quinquennal bat son plein à travers la wilaya de Tipasa. L'annonce de l'enveloppe budgétaire allouée à la wilaya, qui, rappelons-le, atteint la somme de 215 milliards de dinars pour la réalisation de projets d'envergure, a été saluée par le wali lors de son intervention au cours de la session extraordinaire de l'APW. En plus de ses différentes interventions sur les ondes de la radio locale pour informer les citoyens sur ce programme, le chef de l'exécutif a opté pour le contact direct avec la base. Cette campagne n'est pas fortuite, car elle entre dans le cadre d'une participation générale autour de ce plan afin de mobiliser le maximum de citoyens et d'élus locaux pour faciliter la compréhension et, de là, intéresser la majorités des habitants pour lui donner un avant-goût des projets qui vont toucher leur commune. C'est précisément à Damous, coquette petite ville du littoral située à l'extrême ouest du chef-lieu de wilaya, qu'a eu lieu la première rencontre dans la salle de réunion de la daïra fraîchement aménagée. Deux hangars, complètement délabrés, qui appartenaient aux ex-galeries algériennes longtemps squattés par des familles victimes des inondations, ont fait l'objet d'une transformation en un pôle multifonctionnel regroupant une auberge de jeunes, un complexe sportif de proximité, 10 locaux commerciaux à usage professionnel et une salle polyvalente destinée aux conférences et fêtes. Durant cette rencontre, le wali a dévoilé aux élus locaux et à la société civile de Damous les grands axes de cet ambitieux programme qui prend en charge les préoccupations de la population locale, notamment celle qui habite dans les hameaux et localités rurales les plus reculées. Pour expliquer les efforts déployés par les pouvoirs publics en vue d'améliorer les conditions de vie des citoyens, le conférencier a fait une rétrospective en prenant comme référence trois dates charnières. En effet, a-t-il expliqué, de 1985 à 1998, la wilaya a bénéficié d'une cagnotte de 17 milliards de dinars pour son programme d'investissement. Entre 1999 et 2004 ce sont 28,48 milliards de dinars qui ont été alloués au titre du programme de soutien à la relance économique (PSRE), pour atteindre, entre 2005 et 2009, le montant de 78,76 milliards de dinars dans le cadre du programme de consolidation de la croissance économique (PCCE). Il a donné quelques indications sur l'essor de la daïra de Damous dans plusieurs secteurs d'activités. Mohamed Ouchen a voulu faire communiquer aux citoyens l'importance particulière de ce programme pour que les administrés s'impliquent dans sa concrétisation. A titre d'exemple, dans le secteur des infrastructures routières, la wilaya a réalisé 322 km de routes de montagne de 2005 à 2009, dont 93 km dans la daïra de Damous. Ces liaisons ont permis de désenclaver une vingtaine de hameaux dans les communes de Beni Milleuk, Larhat et Damous. En ce qui concerne les programmes communaux de développement (PCD), le chef de l'exécutif a fait savoir aux présents que la daïra de Damous a bénéficié de 2004 à 2009 de 70 milliards de dinars qui se répartissent comme suit : Damous 25 milliards de centimes, Larhat 33 milliards de centimes, Beni Milleuk 12 milliards de centimes. Pour l'année 2010, il a été alloué 4 milliards de dinars à Damous, 2,6 milliards de dinars à Larhat et 1,4 milliard de dinars à Beni Milleuk. En matière de logement, le wali a affirmé que la commune de Damous a bénéficié de 1999 à 2004 de 1 369 unités d'habitation, Larhat de 1 180 logements et Beni Milleuk de 1 210 logements toutes formules confondues. En plus de cela, la commune de Beni Milleuk verra son quota augmenté de 600 logements ruraux. Dans cette perspective, le wali n'a pas omis de soulever le problème de l'indisponibilité des assiettes foncières pour l'implantation des équipements publics en raison de la nature juridique des terres archs situées dans les zones montagneuses. Pour ce qui est la gestion de l'eau qui constitue un enjeu de taille, le wali a souligné que le taux de pénétration de l'AEP en 1999 était de 90% à Damous, 25% à Larhat et 34% à Beni Milleuk. Avec le renforcement des zones rurales en AEP, ce taux a augmenté en passant en 2009 à 98% à Damous, 80% à Larhat et 84% à Beni Milleuk. Le wali a informé la population que dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014, il est prévu la réalisation d'un abri de pêche, d'une unité médicochirurgicale (UMC) et l'éradication totale de l'habitat précaire, car il est programmé 536 logements sociaux pour les habitants des 390 bidonvilles recensés dans la daïra. Le wali n'a pas manqué d'instruire les élus locaux à ouvrir les portes aux citoyens pour qu'ils puissent exposer leurs préoccupations qui ne peuvent trouver de solutions que dans le cadre d'un dialogue constructif.