Les membres du Conseil de la Nation adoptent le texte de loi de Finances 2025    Rencontre à la Chambre des Lords sur le partenariat bilatéral    Les investisseurs appelés à contribuer à l'élargissement des structures touristiques dans la wilaya d'El Oued    La mise en place prochaine d'une société néocoloniale en France    Borrell entend proposer aux ministres des Affaires étrangères de l'UE de suspendre le dialogue avec l'entité sioniste    Les Verts reprennent le travail au CTN    Sonatrach : réception d'une nouvelle cargaison d'équipements pour la réalisation de stations de dessalement de l'eau de mer    Complexe de transformation et de production de fertilisants à Oued Keberit    Ligue 1 Mobilis (9e journée) : l'USMA rejoint le MCA en tête du classement, succès salutaires pour le NCM et l'ASO    Merad préside la cérémonie d'installation du nouveau wali de Mascara    Liban: le bilan de l'agression sioniste s'élève à 3452 martyrs    Match Algérie-Libéria : mesures organisationnelles pour faciliter l'accès des supporteurs au Stade de Tizi Ouzou    Le CRAAG participe à l'exposition scientifique "ALGIERS ESA2024"    Des milliers de personnes manifestent à Madrid pour réclamer l'autodétermination du peuple sahraoui    Le rôle de l'association des Ouléma dans la préservation de l'identité nationale durant la période coloniale mis en avant à Djanet    Loi de finances 2025: le Premier ministre saisit la Cour constitutionnelle sur la constitutionnalité de certains amendements    Sommet de la jeunesse africaine en Ethiopie: une opportunité de plaider pour les différentes questions concernant l'Afrique (Hidaoui)    Belaribi inspecte l'avancement des travaux de réalisation du nouveau siège du ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville    L'OMS condamne l'attaque sioniste contre le Centre de défense civile au Liban    70e anniversaire du déclenchement de la Révolution : un parcours révolutionnaire jalonné d'étapes phares    Texte de loi de finances 2025 : promouvoir l'économie nationale et améliorer le cadre de vie du citoyen    AG élective de la Fédération algérienne des luttes associées : Hamza Doghdogh réélu à la tête de la FALA    Alger : 13 blessés suite au dérapage d'un bus de transport de personnel    SILA 2024: conférence à Alger sur l'écriture et la transmission de l'histoire    Inter-régions : Le RC Relizane règle ses dettes envers la LNFA    Saisie de plus de 2 quintaux de viande blanche avariée à Bendaoud    Plusieurs quartiers et cités privés d'eau depuis hier dans la commune d'El Matmar    Deux septuagénaires escroqués à Bir El Ater : un suspect arrêté et condamné    Le SC Nedroma vise le maintien    Le président de la République supervise la cérémonie de la 52e édition de la finale    L'Algérie appelle à une refonte du système international actuel de lutte contre le terrorisme    Les valeurs humaines et spirituelles de l'Emir Abdelkader mises en avant    Des professionnels de l'édition se penchent sur l'industrie du livre et l'économie culturelle    Un scénario macabre No pasarán !    Ami de la Révolution algérienne Villar Raphaël Luc n'est plus    Sortie de la 4e promotion d'agents de police    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'Europe ou les merles
Serbie
Publié dans La Nouvelle République le 29 - 07 - 2010

La Serbie vient de subir une nouvelle défaite, cette fois diplomatique, devant la Cour internationale de justice de La Haye, à propos du Kosovo. Mais cette défaite pourrait bien se révéler à terme comme une bénédiction pour un pays qui a du mal à se sortir des oripeaux de l'ex-Yougoslavie.
Et ce ne serait pas la première fois dans l'histoire serbe qu'une défaite devient une grande date nationale. La bataille du Champ des merles au cours de laquelle le prince Lazar a vu en 1389 ses armées étrillées par les Ottomans n'est-elle pas entrée dans l'histoire de la Serbie en tant que mythe fondateur ?
Le Champ des merles, Kosovo Polje: c'est pourquoi le Kosovo est considéré par les Serbes comme le berceau de leur nation et c'est pourquoi ils ne veulent pas reconnaître son indépendance. «Jamais», a redit leur président, Boris Tadic, après l'avis de la Cour de La Haye.
L'indépendance du Kosovo n'est pas illégale
Dans leur avis rendu le 22 juillet, les quinze juges, élus par l'Assemblée générale et le Conseil de sécurité de l'ONU, estiment que la déclaration unilatérale d'indépendance du Kosovo le 17 février 2008 ne contrevient pas au du droit international ni aux résolutions des Nations unies. Ils ne vont pas jusqu'à affirmer que l'Etat kosovar est légitime ; ils disent que son indépendance n'est pas illégale.
Cet avis n'a pas force de loi. Sa première conséquence devrait être cependant d'encourager les pays qui hésitaient à reconnaître Pristina à franchir le pas. Jusqu'à maintenant, 69 Etats ont reconnu le Kosovo, dont 22 appartenant à l'Union européenne (cinq ont refusé pour ne pas encourager les tentations sécessionnistes sur leur propre territoire).
En revanche, il ne changera rien pour les adversaires déterminés de la reconnaissance, outre les Serbes : les Russes et les Chinois. Tous ceux-ci considèrent que le Kosovo est une création «par le fer et par le sang» des Occidentaux qui ont mené en 1999 la guerre à la Serbie de Milosevic, en soutenant la rébellion albanaise de l'UCK.
Slobodan Milosevic, l'autocrate national-communiste de Belgrade, avait mis fin en 1989 à l'autonomie du Kosovo au sein de la Fédération yougoslave puis réprimait durement les nationalistes kosovars. En mars 1999, l'OTAN était intervenue en bombardement les forces serbes au Kosovo et des objectifs en Serbie même, forçant Milosevic à accepter la mise sous tutelle de l'ONU de la province rebelle.
«Moment de vérité»
Aujourd'hui, le Kosovo compte une population d'origine albanaise d'environ 2 millions d'individus, pour la plupart des musulmans modérés, et 120 000 Serbes orthodoxes, surtout concentrés dans le nord de la région, autour de la ville de Mitrovica, qui est coupée en deux. La sécurité est assurée par 10 000 soldats de la KFOR (essentiellement l'OTAN) et par 2 800 policiers et juges de la mission Eulex, déployée par l'UE. Comment cette situation pourrait-elle évoluer ? Le jeune ministre des Affaires étrangères serbe, Vuk Jeremic, a qualifié l'avis de la Cour internationale de La Haye de «moment de vérité». Quoiqu'il espérât alors que les juges donneraient satisfaction aux deux parties, il ne croyait pas si bien dire. Il est temps pour la Serbie, et en particulier pour la partie de sa classe dirigeante se réclamant de l'Europe et de la démocratie, de repenser une politique intransigeante. Le jugement de La Haye leur en fournit le prétexte. Personne ne peut attendre du gouvernement de Belgrade qu'il se rallie à l'indépendance du Kosovo. La Constitution le lui interdit. Et s'il lui en venait l'idée, il serait vite renversé par une coalition de tous les nationalistes, modérés et radicaux.
Mais sans reconnaître le fait accompli, le président Tadic et ses partisans devraient accepter l'évidence que le retour du Kosovo dans le giron serbe n'est pas pour demain et qu'ils ont tout intérêt à trouver un modus vivendi avec les dirigeants de Pristina. Les formules de compromis ne manquent pas.
Elles avaient été proposées lors des négociations internationales qui ont précédé la déclaration d'indépendance du Kosovo tout au long de l'année 2007. Elles avaient toutes été refusées par le gouvernement de Vojislav Kostunica, avec l'appui de Moscou.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.