En effet, le secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidines (ONM), Saïd Abdou a saisi l'occasion de la commémoration du 52e anniversaire de la création du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) dont la cérémonie s'est déroulée au cercle de l'armée de Beni Messous à Alger, pour réitérer son appel aux moudjahidines à s'impliquer davantage dans l'écriture de l'histoire de la Révolution, contribuer à l'écriture de l'histoire en apportant leurs témoignages qui seront confiés aux chercheurs et historiens. Dans cet état d'esprit, le SG de l'ONM a dénoté que le temps est venu pour la création d'une école historique algérienne de l'enseignement de l'histoire d'Algérie. Une nécessité qui s'impose afin d'éviter la falsification de l'histoire qui commence à prendre des proportions alarmantes ces derniers temps. Pour Saïd Abadou, l'ONM est convaincue, plus que jamais, que les conditions sont aujourd'hui réunies pour les historiens et les spécialistes de contribuer à la réalisation de cette «grande ambition nationale». Il s'agit, entre autres, de l'organisation de conférences, rencontres et séminaires, dans ce sens, afin de permettre de bien transcrire l'histoire et la transmettre aux futures générations. Mettant l'accent sur le contexte historique qui a vu naître le GPRA, Saïd Abadou a estimé que «le défunt Ferhat Abbès avait assumé sa responsabilité au sein du GPRA, tout en étant conscient, de par sa longue expérience de militant, du poids de cette responsabilité». Une réflexion qui suit la demande provenant du moudjahid et ancien ministre des Affaires nord-africaines du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) Abdelhamid Mehri qui a proposé auparavant «que le 19 septembre 1958 soit décrété journée de la République, jour de naissance de l'Etat algérien engendré par la Révolution». Plus explicite, M. Mehri avait précisé que «les générations actuelles pensent que les accords d'Evian constituent la date de naissance de l'Etat algérien» mais en fait, a-t-il souligné, «la naissance de notre Etat est intervenue avec la création du GPRA qui a été reconnu par plus de 35 Etats dont de grands pays tels que la Chine, l'Union soviétique et l'Inde». Pour sa part, le ministre des Moudjahidines Mohamed Chérif Abbas a donné un aperçu succinct du parcours de Ferhat Abbas, le premier président du GPRA. Pour le ministre des Moudjahidines, le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) est le résultat d'une «maturité politique et d'une conscience militante». «Nous sommes, aujourd'hui, devant un moment de l'histoire de l'Algérie, marquée par une maturité politique et une conscience militante, qui mérite d'être étudié, à travers la création du GPRA qui s'est affirmé dans les forums internationaux» a souligné Mohamed Chérif Abbas avant d'ajouter que «Notre histoire est un livre ouvert, chargé d'épisodes héroïques, oeuvres d'hommes et de femmes qui sont devenus une partie de cette histoire».