Un dirigeant égyptien s'est dit étonné du comportement des supporters tunisiens. «On pensait que ce mal ne portait que la marque algérienne. Mais apparemment, c'est un virus qui ronge toute la partie maghrébine…» Grave déclaration lorsqu'on sait que ce sont les Egyptiens qui avaient mis le feu aux gradins alors que dès l'ouverture du match, les services d'ordre avaient bien encadré le périmètre tunisien. Résultat des courses, onze Tunisiens ont été arrêtés et l'on dénombre 13 policiers blessés. «Ils étaient tous saouls, menaçants et équipés de bouteilles et de pierres. On aurait pas dû les laisser quitter le stade», déclarait un journaliste de Nil Sport. Mais la situation s'est encore dégradée à la sortie du stade où des groupes furent formés pour accueillir les supports tunisiens à coup de pierres, lesquels, n'avaient pour se défendre que leur force… Une image identique à celle qui avait caractérisé la rencontre Egypte – Algérie. Les choses n'étaient pas aussi gaies sur le terrain qui a vu ce Ahly s'imposer face à l'Espérance de Tunis (2-1) dimanche en demi-finales aller de la Ligue des champions Orange. La présence de 70 000 supports chauffés à blanc était un repère avant l'heure… C'est sur un coup franc, tiré par Abou Trika depuis le point de penalty, l'attaquant de la tête loge le ballon au fond des filets (45e, 1-0). Mais c'est ce but entaché d'une grossière obstruction de son auteur sur Hicheri, bizarrement oublié par l'arbitre libyen de la rencontre qui d'ailleurs avait fermé, faut-il dire, l'œil sur des fautes graves qui a accéléré la haine des supporters. A la reprise de la seconde mi-temps, des débats après 70 minutes de jeu, l'ancien d'Ismaïly s'ouvre le chemin du but en envoyant le cuir sur le côté droit de Naouara (70e, 2-0). Les Espérantistes ne perdaient pas le fil pour autant. Sur un nouveau contre rapide de Msakni, la défense caïrote peinait à se dégager. Darragi récupérait le ballon pour ajuster Ekramy (74e, 2-1). Le coup de sifflet final était en fait, une délivrance pour les Tunisiens qui préféraient rester au centre du terrain sans aucune escorte. Livrés à eux même. Ce n'est qu'après quelques minutes de battement que les représentants maghrébins ont pu quitter le terrain de la honte.