Les autorités locales ont assisté à la cérémonie organisée par l'APC d'Adrar en présence des deux walis : l'ancien Djari Messaoud affecté à Biskra et Ahmed Sassi, le nouveau wali. Ce dernier a, dans une brève allocution, tenu à rappeler la nécessaire participation citoyenne dans le développement de cette région de l'Algérie profonde afin de concrétiser le programme d'appui à la relance économique du troisième plan quinquennal 2010/2014. Personnage impétueux et éclectique, le nouveau wali a déjà entamé les sorties sur le terrain avec les directeurs d'exécutif qui l'ont conduit successivement dans les daïras de Tine Rkouk, Aoulef et la commune de Bouda. Le wali s'est dit déterminé à veiller en permanence au respect des délais impartis aux entreprises en vue d'achever les travaux entrepris. Le dialogue et la prise en charge des doléances des citoyens constituent l'une de ses priorités. Ces tournées seront multipliées en vue de mieux cerner et cibler les difficultés et lever toute équivoque. La transparence, véritable plan et garantie de toute opération afin d'éviter tout dérapage, doit perdurer. Fort d'une expérience acquise sur le terrain, M. Sassi a tenu une réunion de travail avec les membres de la société civile. Il a aussi dévoilé les projets en cours ou en voie de réalisation et ils sont nombreux. Il s'agit en premier lieu de renforcer les infrastructures de base. Au niveau de la daïra de Tinerkouk, la route devant relier les deux wilayas (Adrar et El-Bayadh) va bientôt être achevée. Les travaux ont déjà commencé et un tronçon de 32 km réalisé sur les 360 km restants. Une voie qui annonce des avantages certains aux usagers de la route. Car pour se rendre à Oran, il fallait passer par Béchar, soit un trajet de 1 300 km. Une fois les travaux achevés, le gain est considérable, soit 400 km environ. Dans le même contexte, un autre projet et non des moindres, l'axe qui reliera Adrar à Tindouf sur 630 km. Aujourd'hui, les voyageurs sont contraints de passer par Abadla, dans la wilaya de Béchar, et parcourir plus de 1 200 km. Aoulef sera également reliée à Adrar sur 1500 km au lieu des 250 km actuellement. M. A. Sassi explique que la lutte sera menée contre les constructions précaires afin d'éradiquer le matériau utilisé pisé (toub), fragile, tout en préservant l'urbanisme et les éléments constitutifs du Sud. Toutes les nouvelles constructions répondront aux normes exigées pour le confort et la sécurité des habitants. Le reboisement aussi sera à l'ordre du jour puisque les accès menant à l'aéroport et vers la sortie de Béchar feront l'objet d'une attention particulière où le système du goutte-à-goutte prédominera. L'agriculture est, elle aussi, à l'honneur puisqu'il s'agit d'encourager la mise en valeur des terres agricoles. Dans un autre contexte, la construction d'un complexe culturel est retenue, et un théâtre régional et un musée régional vont bientôt voir le jour. Les autres seteurs, éducation, santé… bénéficieront tous de la même attention. Le wali a tenu à la relance les activités dans le cadre du Calpi. «C'est avec le soutien indéfectible de tous, avec de l'écoute, le travail et le sérieux que les projets aboutiront, les retards résorbés, les causes éradiquées et la wilaya d'Adrar rayonnera de nouveau et s'affirmera comme perle du Grand-Sud algérien», a conclu le nouveau wali d'Adrar. Il est à noter également l'installation de neuf nouveaux chefs de daïra. Adrar compte onze daïras. Au niveau du chef-lieu, c'est M. Bekouche B. Amar en provenance de Maghnia qui a pris ses fonctions et qui s'est attelé à la tâche dès son arrivée. La wilaya a vu aussi l'arrivée d'un nouveau Drag, Bentayeb Houcine, en provenance de Tiaret et d'un nouveau DAL qui a exercé à Sidi-Bel-Abbès. C'est une nouvelle équipe avec une maturité certaine qui est venue renforcer l'effectif de la wilaya en vue d'apporter un souffle nouveau et toute l'expérience acquise au développement d'Adrar. Souhaitons à tous bonne réussite.