, Une délégation de 14 fournisseurs français d'équipements et de services à l'industrie pharmaceutique, a rencontré, hier à Alger, les principaux laboratoires pharmaceutiques algériens. L'objectif est de faciliter les échanges entre les deux parties afin de mettre en œuvre des projets de partenariat concrets dans le secteur de l'industrie pharmaceutique. «Les entreprises françaises activant dans le secteur de l'industrie pharmaceutique ont exprimé leur souhait de tisser des relations de partenariat avec leurs homologues algériennes», a indiqué Alain Boutebel, directeur d'UbiFrance Algérie, ajoutant que «ce partenariat sera un canal pour la création de postes d'emploi, d'intégration de valeur ajoutée ainsi que du transfert de technologie». M. Aït Ramdane, chef de division de la promotion de l'investissement, a indiqué que les hommes d'affaires français sont venus en Algérie pour une visite d'investigation du marché algérien du médicament. «Nous avons un marché très important dépendant surtout de l'extérieur, soit 10 milliards de dollars d'importations par an», a-t-il souligné. Le taux d'accroissement du marché algérien du médicament, poursuit-il, s'élève annuellement à 10%. «Cela montre bien qu'il s'agit d'un marché en plein extension, donc le besoin de partenariat s'avère primordial», a-t-il indiqué. La rencontre d'hier était l'occasion pour informer les entreprises françaises sur la situation du marché algérien du médicament. Rachid Ghebbi, expert industriel a fait une présentation de ce marché. Le marché algérien du médicament, précise M. Ghebbi, représente pour l'ensemble (importation/production) mondiale environ 0,2% du total estimé à 820 milliards de dollars en 2009, en croissance de 6,4%. Le total de la consommation nationale en quantité s'élevait à plus de 700 millions d'unités de vente pour l'année 2008, soit un peu plus de 1,5 unité de vente par personne et par mois. «Nous pouvons retenir un taux d'accroissement de la consommation en médicaments de 6% en quantité et 8% en valeur pour les trois prochaines années», a-t-il estimé. Après substitution de l'importation par la production locale, il reste, selon lui, de larges possibilités de développement pour ce secteur. Sur le chapitre de la production nationale, M. Ghebbi a fait savoir que la production nationale occupe une place encore minoritaire, de l'ordre de 25% en valeur et 38% en quantité en 2009. Devant la montée des importations, souligne M. Ghebbi, les producteurs locaux sont confrontés à un but économique, mais aussi sociétal à savoir la couverture stratégique des besoins fondamentaux du pays en médicaments pour diminuer la dépendance, et assurer la disponibilité permanente et l'accessibilité aux médicaments en cas de crise internationale. Afin de résoudre ce problème, conclut-il, un des moyens à explorer peut être «la création d'entreprises conjointes et c'est l'objectif de notre rencontre avec nos homologues français».