, Le prix du meilleur spectacle du 2e Festival national culturel du théâtre amazigh, clôturé samedi soir à Batna, est revenu à la troupe du théâtre régional de la ville hôte pour sa pièce Agouar-Amenhous. Le prix de la meilleure interprétation féminine a été décerné à la comédienne Souad Khelfaoui pour son rôle de la maman dans la pièce Thememt ourzezi (Le miel et la guêpe) de la troupe du centre culturel d'El-Madher (Batna), tandis que le prix du meilleur acteur a été attribué ex-aequo à Kamel Zerara et Hadj Ali pour leurs rôles respectifs dans Thamedoureth du Théâtre régional d'Oum El Bouaghi et Sin ni du Théâtre régional de Béjaïa. Les prix des 2es meilleures interprétations féminine et masculine sont allés à Soria Bessaïdi et Omar Zaouidi pour leurs rôles dans la pièce Sinitiri du Théâtre régional de Tizi Ouzou. La pièce Thamedoureth du Théâtre régional d'Oum El Bouaghi s'est, également, adjugée les prix de la meilleure musique et de la meilleure scénographie signées, respectivement, Abdelkarim Khemri et Abdetrahmane Zaaboubi. Messaoud Hadjira a obtenu le prix du meilleur texte pour la pièce Thememt ourzezi de la troupe de El-Madher à qui est, également, revenu le prix spécial du jury, ce dernier s'étant abstenu de décerner, sans s'en expliquer, le prix de la meilleure mise en scène. Des prix d'encouragement ont été attribués aux troupes Taltat de la maison de jeunes de Tizi Ouzou et Sarkhat errak'h de Tamanrasset au cours de la cérémonie de clôture organisée en présence des autorités locales, des directeurs des Théâtres régionaux et de nombreux professionnels des planches. Un vibrant hommage a été rendu à cette occasion au regretté poète et dramaturge Abdallah Mohya, en présence de son frère Mouloud. La troupe Salah Gawa de Béjaïa a interprété pour l'occasion plusieurs chansons écrites par le défunt Mohya, suscitant des applaudissements nourris du public, très nombreux malgré la température glaciale. Les recommandations du jury de cette manifestation théâtrale de dix jours ont appelé à l'ouverture d'ateliers de formation pour les troupes amatrices au niveau des Théâtres régionaux, ainsi qu'à l'encouragement des productions théâtrales d'expression amazigh «sans se limiter aux seules traductions et à l'organisation de conférences». Selon de nombreux artistes participants et spectateurs, ce festival a le mérite de mettre en exergue le théâtre amazigh et de renforce sa présence sur la scène culturelle nationale. Le rideau est, ensuite, tombé sur cette seconde édition après dix jours de spectacles animés par des troupes de Batna, Tizi ouzou, Béjaïa, Oum El Bouaghi, Mascara, Tlemcen, Tamanrasset et Ghardaïa, dans une ambiance rythmée, aux sons mélodieux de la troupe Noudjoum Essaf.