Et si la Fontaine était vivant de nos jours, aurait-il assez de courage, de sincérité et d'humanisme pour nous écrire une fable ? Aurait-il l'audace de nous divertir, tout en essayant de nous convertir à la voie de la paix ainsi qu'à celle de l'amour de l'autre. Cet inconnu qui ne demande que de vivre sans avoir des histoires ni des aventures qui mènent au spleen. La réponse à cette interrogation demeure du domaine de l'utopique, car même si ce talentueux poète était vivant, il ne pourrait que fuir un tel dilemme et se contenterait peut-être de suivre de loin les événements d'un massacre de tout un peuple à cause d'un choix politique. Il assisterait avec stupéfaction au carnage d'un peuple qui avait commis le crime de choisir ses représentants politiques et qui savait d'avance qu'Israël, la bête immonde qui avait le soutien des grands de ce monde était peureuse, dévoreuse, cruelle et surtout avide de sang. Le peuple palestinien savait que sa cause était compliquée et que les juifs n'allaient pas abandonner la partie et qu'ils feront tout pour ternir l'image de ce peuple qui ne cherche que sa liberté. Un peuple qui a perdu sa terre suite à la trahison des Anglais en 1948. Un peuple qui vivait dans le dénuement total et qui nous rappelait la misère et la dramatique histoire des Peaux rouges en Amérique, qui étaient mis dans des réserves tandis que leurs terres étaient données aux Blancs. L'histoire se répète, mais cette fois, la scène a pour décor une terre sacrée et une population désarmée, mais qui possède un secret, celui de faire face aux raids des avions avec un seul cri «Allah Akbar». Un peuple qui a montré au monde qu'il n'a pas peur de mourir et que sa croyance en Dieu était inébranlable et qu'il aspire à une autre vie. Celle qui demeure éternelle, là où les gens pourront vivre sans crainte d'un lendemain dramatique. Malheureusement, ce funeste jour était là, car les sionistes avaient tout préparé et savaient pertinemment que la fourmi serait seule et qu'aucun pays ami ne pourrait lui venir en aide. La bête immonde savait que ni le Liban, ni l'Iran ne viendraient à son secours. Les sionistes avaient l'autorisation des grandes puissances pour anéantir en direct et de tuer avec joie : enfants, femmes et vieux. Les sionistes avaient envie de jouer la guerre tel un adolescent qui, devant le clavier de sa console de jeu, va abattre des ennemis. Ils avaient préparé l'opinion mondiale pour ce massacre en qualifiant les membres de Hamas de groupe terroriste. La bête voulait montrer sa force et sa puissance à tous ses voisins et en même temps effaçait son échec lors de sa dernière guerre contre le Liban. L'animal endiablé avait prévenu tout le monde qu'il allait mettre en pièce ce petit insecte qui a osé le menacer avec des attentats kamikazes. Il a crié si fort pour prévenir tous les amis de cette faible fourmi qui n'avait pas choisi ce cruel combat et qui était déjà épuisée par un siège de plusieurs mois, qui l'a affaibli et qui a fait d'elle une créature si vulnérable et si petite. Elle était au bout de la folie qui poussait l'être à ne plus raisonner et à vouloir chercher la fin de ses jours. Elle était au bout d'une crise créée par les agents de renseignements juifs (le Mossad) qui ont tout fait pour déclencher une guerre entre les enfants du même pays (ceux du Fatah et du Hamas). Le sanglier avait l'habitude de tout arranger avec l'argent ou la force. Il avait aussi ce tact d'isoler son adversaire et de le taxer de nuisible et dangereux. La bête avait hérité l'horreur des criminels allemands de la Deuxième Guerre mondiale, qui ont pris des juifs comme cobayes en testant sur eux toutes les expériences inhumaines et l'utilisation de nouvelles bombes à phosphore blanc est l'exemple le plus vivant. Et voilà le ciel qui s'ébranla et la foudre qui s'abattit dans les yeux des enfants et des vieux sans force et sans souffle. Voilà que la machine de guerre la plus puissante au monde cracha son feu sur des innocents qui n'avaient qu'un crime celui d'être né à Ghaza. Voilà l'école qui se transforma en un abri et le marché en un cimetière. La fille qui perdit sa maman et le vieux qui resta seul devant les ruines de sa demeure où toute sa famille était ensevelie. La guerre a commencé entre un sanglier rancuneux et une fourmi décidée à ne pas reculer et de défendre son terrier avec les moyens de bord. La guerre a débuté sous le mutisme et la division d'un monde arabe qui ne voulait ou, plutôt, ne pouvait rien faire d'une part. Alors que d'autre part, le reste du monde venait de découvrir que l'humanité n'a pas évolué malgré toute sa technologie. Le monde d'aujourd'hui est pareil à celui de l'antiquité, où le plus fort prenait la terre du faible en l'écrasant telle une punaise. Une ère d'esclavage où le faible n'a pas le droit de lever ses yeux, ni de cultiver ses champs, ni encore de défendre son honneur. Un monde où le langage des armes a pris place et qui nous montrait que l'être humain restait soumis à son instinct animal. La guerre avait commencé avec toute sa terreur ainsi que sa laideur sous les cris des enfants brûlés et celui des soupirs des parents impuissants. La guerre avait commencé avec l'accord des grands seigneurs de ce monde et la scène des meurtres se jouait en direct et faisait le tour du monde en quelques secondes. La guerre avait commencé sous le regard d'un monde arabe qui gesticulait telle une vache au vêlage et qui s'est contenté par s'autoriser quelques manifestations moroses dans quelques sombres villages. La guerre avait commencé et la fourmi n'avait pas d'autres alternatives sauf de faire face à un adversaire coriace qui la détestait. Elle savait que le combat était rude, inégal et qu'elle devait garder la même attitude et ne jamais fléchir devant un ennemi qui ne savait que haïr. La bonne fourmi savait que la guerre faisait souffrir, mais sa victoire résidait dans le fait que ses enfants n'avaient jamais eu peur de mourir. Elle avait inculqué à ses guerriers la parole de Dieu et avait promis à ses martyrs le paradis que Dieu accordait à tous les opprimés qui se défendraient pour leur terre. La brave fourmi ne désarmait pas et, au lieu de pleurer ou de se plier, elle allaitait ses petits d'un lait unique au monde. La fourmi avait le breuvage magique, l'élixir qui redonnait l'espoir à l'âme et la vivacité et l'éclairage à l'esprit de tous ses petits. La fourmi ne comptait plus sur la pitié de tout ce monde arabe, qui restait comme un corbeau perché sur un arbre en tenant un fromage made in USA. Ces présidents arabes qui n'avaient plus la force de se réunir pour trancher sur une situation qui les concernait tous et qui faisait la fierté des musulmans. Ces Arabes qui s'étaient une seconde fois divisés pour brouiller toute entente. Ces Arabes qui avaient montré leur impuissance devant une nation qui a su les faire taire et qui avait les moyens de les mettre en quelques heures tous sous terre. Ces présidents arabes qui avaient changé de mentalité et qui s'étaient détournés du chemin de la piété. Ces gouverneurs arabes qui avaient la bouche pleine et qui ne pouvaient prononcer des propos qui blessaient leurs amis les Occidentaux qui engraissaient cette bête de guerre. Ces présidents arabes qui avaient perdu toute crédibilité devant leur peuple et qui avaient tout fait pour sauver la face, mais sans aboutir à aucun résultat. Ces présidents arabes qui n'avaient plus le courage de faire passer un peu d'eau et de nourriture à leurs frères, tandis que les Américains avaient pu faire passer des tonnes d'armement. Ces présidents arabes qui achetaient des avions qui ne serviraient qu'à faire peur à leurs voisins qui sont Arabes ou musulmans comme eux. Ces présidents arabes qui n'avaient jamais favorisé le dialogue et qui n'ont jamais été justes envers leurs peuples et qui avaient toujours la peur de subir le sort de Saddam, qui n'avait ni le soutien de son peuple ni celui des maîtres de ce monde. Ces présidents arabes d'aujourd'hui, qui avaient tout vendu aux Occidentaux et qui les sollicitaient pour venir investir dans leur terre. Une façon de les inviter à venir les coloniser écono miquement et de s'introduire indirectement dans la gestion de leur pays, comme fait actuellement le FMI. Ces présidents arabes qui avaient troqué les tentes pour des châteaux, mais hélas, ils avaient gardé la mentalité d'une tente. Ces présidents arabes qui avaient le sens du gaspillage et qui n'avaient jamais essayé de goûter ce que souffrait leur peuple suite au chômage. Ces présidents arabes qui avaient le goût de la gouvernance et qui feront tout pour la laisser à un fils, ou à un proche et le cas du président libyen qui, à lui seul, a gouverné plus de 40 ans et son ami Moubarek de l'Egypte et le président tunisien Benali qui restent une référence de la non démocratie de ces régimes, qui répriment toute opposition et qui prétendent tous qu'ils ont été choisis par le peuple. Ces présidents arabes qui parlaient de démocratie et qui n'avaient jamais laissé le peuple parler de ce qui le choquait et le provoquait, et s'il lui arrivait de souffler un peu de cette mal-vie et de cette souffrance qui le méprisait et qui le poussait à extérioriser ses peurs. Les brigades antiémeute feront la lâche besogne et les journalistes qui oseront réveiller le peuple, en lui montrant que la gestion du pays est mauvaise, auront des ennuis de tout genre et risquent la prison pour avoir dit la vérité. Ces président arabes qui n'avaient qu'un voeu, celui d'avoir la bénédiction des grands de ce monde et de faire enrichir les proches et les amis et de museler la presse qui dévoile les dessous des cartes et qui essaye d'entraver la bonne démarche de la démocratie dans les pays de «laisse-moi gouverner et je te dirai quels sont tes devoirs et jamais tes droits». La fourmi savait que cette guerre lui était inévitable et savait aussi qu'elle devrait faire prudence devant ce sanglier féroce qui allait bientôt se découvrir. Elle savait que la victoire ne se résumait pas par le nombre des victimes ni encore par les dégâts, mais que la vraie réussite est chez celui qui ne change pas ses principes ni ses idéaux et qui dit à haute voix ce que d'autres chuchotent. La victoire de la fourmi réside dans sa résistance à une puissance mondiale et surtout dans le courage de tout ce bon monde de Ghaza qui a été isolé et qui n'a jamais tergiversé. La petite fourmi savait que ce monde était une jungle et que la survie était pour celui qui ne lâcherait pas ses principes et qui gardait l'espoir en la justice divine, car celle des humains n'était que mensonge et calomnie. La fourmi savait que ce monde avec ses cours pénales ne pouvait condamner les criminels juifs qui avaient utilisaient des bombes interdites contre des innocents, et le récent mandat d'arrêt international contre le chef du gouvernement soudanais est la preuve que la justice internationale était contre les Arabes qui n'ont pas évolué et qui restent une menace pour la paix mondiale. Pour finir, la leçon nous la tirons de ce drame et demeure dans le courage de toutes ses femmes arabes qui avaient bravé l'interdit et qui n'avaient jamais cessé de crier leur haine vers ces sionistes, qui désiraient jouer les maîtres du monde et surtout envers les gouverneurs arabes qui étaient la principale source de colère suite à leur silence coupable. Ces femmes arabes voulaient des armes pour aller libérer leurs frères et savaient que la tâche n'était pas facile. Ces femmes savaient que les régimes arabes n'étaient pas puissants et c'était l'occasion pour eux de démissionner comme on a la chance de le voir ailleurs. Pourquoi nos gouverneurs comme nos ministres ne demandent jamais la démission quand ils échouent dans leur mission ? Il faut libérer les pensées et instruire le peuple et ne jamais avoir peur de lui, car avec une justice impartiale, nous chasserons la paresse et nous comblerons de joie les âmes de toute cette jeunesse qui n'a qu'un vœu : celui de travailler ou de se tailler ailleurs. Il faut une instauration d'un climat qui rassure et non pas une politique de bricolage et de dépannage. Il faut qu'il y ait une vraie opposition qui surveille et qui critique et qui pousse les responsables à tous les niveaux à suivre le droit chemin, et de consacrer toutes leurs capacités au service du pays et de la nation. Il faut que nous semions l'espoir dans les coeurs des jeunes qui, souvent, trouvent les portes closes et qui iront, par la suite, frapper dans la porte du malheur. Il faut ressusciter la mentalité de la solidarité, du respect des autres et celle de bannir tout ce qui est étranger à nos moeurs et traditions. Il faut un retour au passé, l'ère où il y avait la timidité, la naïveté et surtout le respect du sacré et la peur du pêché et de tout ce qui mène vers l'absurde et la folie. Il faut que nous repoussions les nouvelles idées qui risquent de faire basculer tout ce nouveau monde dans une falaise qui mène droit vers la chute de nos valeurs et l'oubli même de notre identité et de notre histoire. Il faut aussi une volonté de travailler en commun, comme font les nations européennes, et nous devrons créer des échanges dans le domaine des technologies et revaloriser nos chercheurs et penseurs qui n'ont qu'un souhait : celui de vivre dignement. Il demeure inconcevable qu'un député qui ne fait que lever son bras touche 30 millions par mois, alors qu'un enseignant universitaire n'a même pas de voiture, et qui se voit obliger de bousculer avec ses étudiants pour aller travailler. Il est temps pour nous de procéder à des changements radicaux qui pourront redonner l'espoir et qui pourront souder les failles. Pour achever, nous pourrons dire que les pays arabes devront changer de système de gouvernance et devront s'unir et se mettre réellement d'accord pour un avenir commun. Ils devront tirer la leçon de leur impuissance devant cet ennemi qui les a rendus ridicules, et qu'ils devront investirent dans des projets qui pourront les aider à vivre après le tarissement des puits de pétrole.