Enseignants et chefs d'entreprises sont unanimes à estimer que l'université doit être la locomotive de toute l'activité économique du pays. C'est ce qu'ont exprimé hier les participants aux Journées portes ouvertes sur « les travaux pratiques LMD » qu'organise la société Sinal pendant deux jours, à l'ENSET d'Oran, dans le cadre d'une caravane qui sillonne différentes universités du pays, dont celles de Tlemcen (15 et 16 avril dernier), de Boumerdès (25 et 26 avril) et Annaba (29 et 30 avril). Selon le P-DG de Sinal, M. Sid Ahmed Dennouni, « cette caravane traduit notre souci d'établir des ponts de partenariats entre l'entreprise et l'université, dans le but d'asseoir des rapports d'échange et de coopération en vue de garantir le succès du système LMD. Un système qui donne une importance primordial au volet pratique de la formation en tant que moyen didactique indispensable pour la valorisation des connaissances théoriques. C'est ce qui explique la pertinence des démonstrations pratiques assurées durant ces journées portes ouvertes au profit des enseignants des spécialités électronique, électrotechnique, automatisme, énergies renouvelables et télécommunication. Ces démonstrations se déroulent sur une trentaine de pilotes et de banc d'essai. Le docteur Galiz, enseignant en génie mécanique à l'ENSET, a souligné toute l'importance de ce type de manifestation pour les enseignants qui permet, a-t-il dit, de découvrir les nouvelles technologies utilisées par ces moyens scientifiques et pédagogiques en constante évolution. Abordant le volet pratique dans la spécialité que lui-même enseigne au niveau de l'ENSET, l'enseignant n'a pas manqué de souligner le manque d'équipements constaté particulièrement dans les nouvelles spécialités. « Dans certains modules, et faute d'équipements, on est obligé de se contenter d'assurer uniquement le volet théorique. Et d'enchaîner : «ce genre de rencontre nous permet d'avoir une idée précise sur nos réels besoins afin de les exprimer d'une manière pertinente à nos tutelles». Parmi les moyens pratiques qui font défaut, le docteur Galiz citera comme exemple, les machines outils, les laboratoires d'automatique, les équipements d'énergétique, de mécanique appliquée et de résistance des matériaux. Des étudiants en post-graduation ont, pour leur part, souligné les mêmes carences, notamment pour les travaux pratiques de mécanique des fluides (MDF) et d'automatisme, notamment en 4ème et en 5ème années du cursus.