Les chauffeurs de taxis affiliés à l'UGCAA et à l'UNAT de la wilaya d'Oran viennent de déposer un préavis de grève, qui a pris effet à partir du 29 avril dernier, selon un communiqué rendu public hier. Les signataires précisent qu'un délai de dix jours a été accordé, à partir de cette date, aux autorités locales et à leur tête le wali d'Oran, pour prendre en charge leurs doléances sinon une grève de deux jours sera observée les 9 et 10 mai prochain. Décidés à aller jusqu'au bout de leurs revendications, les protestataires réunis mardi dernier, à la salle des fêtes El-Riadh, ont décidé de prendre le taureau par les cornes. Près de 400 chauffeurs de taxis ont pris part, pour rappel, à cette rencontre jugée décisive pour l'avenir de la corporation, puisque c'est en présence du président de la Fédération nationale des taxis, du représentant de la direction des Transports, des membres du Bureau national et local de l'UGCAA et des présidents des sections taxis UNAT (Union nationale des transporteurs algériens) et UGCAA que les concernés ont dénoncé leur calvaire quotidien. Une situation devenue insupportable, malgré les démarches entreprises pour trouver un terrain d'entente avec les décideurs et l'appel lancé aux plus hautes instances pour leur venir en aide. Pour le secrétaire général de la section des taxis affiliée à l'Union des commerçants et artisans algériens (UGCAA) d'Oran, c'est à la base que revient la décision de recourir ou non au mouvement de protestation. Idem pour le président de la section UNAT Taxi, qui rappelle que toutes les voies ont été suivies pour résoudre les problèmes des taxis, mais sans suite. Ainsi, la grève de deux jours sera l'ultime étape pour faire aboutir ces revendications jugées légitimes, ont indiqué les intervenants, sachant qu'un service minimum sera assuré pour les cas d'urgence. Rappelons que près de 500 chauffeurs de taxis sont en chômage technique et pas moins de 2.000 dossiers de jeunes sont en instance à cause des problèmes de licences et de résiliation de contrats. Un dossier qui suscite toujours le courroux de la corporation, notamment après le retard accusé dans l'attribution des 600 licences d'exploitation prévues pour la région d'Oran. Pour les représentants des deux sections, ces licences ne vont pas suffire et des solutions urgentes doivent être trouvées pour remédier au problème, notamment avec la délivrance d'autorisations avec des tarifs fixés, afin de faire face à cette crise. A noter que parmi les revendications de la corporation, l'effacement des dettes antérieures à 2003, le gel des carnets de place, le gel des nouvelles sociétés de taxis.